La ville de Tizi Ouzou a été difficilement accessible durant une bonne partie de la journée d'hier, suite à deux actions de coupure de route, initiée par les habitants de la Cité le Cadi, sise à la Haute ville, pour réclamer des logements et celle des jeunes du quartier Lougar dit «Les Corbeaux» à la Nouvelle ville, pour demander des postes de travail. Dès les premières heures de la matinée, les résidents de la cité le Cadi de la ville de Tizi Ouzou, ont procédé à la fermeture des axes routiers menant vers le siège de la wilaya suivi d'un rassemblement pour réclamer auprès des autorités locales l'affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux. Une action qui a perturbée la circulation durant une bonne partie de la journée d'hier, au grand dam de milliers de citoyens notamment les automobilistes qui avaient trouvé toutes les peines du monde pour circuler engendrant d'énormes embouteillages sur l'ensemble des axes menant vers la ville des Genêts en ce premier jour de semaine. Une action similaire a été observée au niveau de la Nouvelle ville où des jeunes chômeurs du quartier Lougar appelé aussi «Les Corbeaux» ont décidé de fermer l'axe routier au niveau du boulevard Stiti pour réclamer des emplois au sein des infrastructures publiques à l'instar de la nouvelle bibliothèque inaugurée récemment par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Une manifestation qui a rendu la circulation presque impossible au niveau de cet important axe très fréquenté par des milliers de citoyens notamment des étudiants à destination de l'Université Mouloud Mammeri. «Cela fait plusieurs mois que nous attendons l'affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux qui se trouvent au niveau de Oued Fali. Malgré nos multiples réclamations auprès du chef de daïra et du wali de Tizi Ouzou, rien n'est encore fait. A chaque fois c'est la même réponse : les logements sont prêt et la liste sera bientôt affichée mais à ce jour nous sommes toujours à la case départ» s'offusque un père de famille qui dit ne plus supporter de vivoter avec sa femme et ses six enfants dans une minuscule chambre dans cette cité délabrée. Selon les protestataires, leur action d'hier se veut un cri de détresse afin d'inciter les autorités à accélérer la procédure de distribution de ces logements, et en finir ainsi avec le calvaire de leur ancienne cité qui dure depuis plusieurs dizaines d'années surtout que l'hiver est à nos portes.