Le gardien de but de l'équipe nationale, Raïs Ouhab M'Bolhi, a entamé, lundi, son aventure à Rennes où il a été présenté à la presse par Christian Gourcuff qui l'a engagé cet hiver pour 18 mois. L'ancien driver des Verts est content de l'arrivée de M'Bolhi qui a galéré depuis le Mondial 2014. «Il était important d'avoir un gardien de qualité derrière Benoît. Edvinas Gertmonas est encore dans une phase de formation. Pour l'avoir eu avec la sélection algérienne, il a beaucoup de qualités sur sa ligne. Il a la capacité de jouer plus haut ; il a appris ça en sélection. Il me connaît. Il sait jouer avec une défense avancée. Il a un parcours un peu compliqué, car il a fait beaucoup de pays. Il va trouver à Rennes un bon cadre de travail ; il a besoin de stabilité. Je pense que ça lui permettra de mieux exprimer ses qualités», a expliqué Gourcuff sur le site officiel du Stade Rennais. M'Bolhi, qui portera le numéro 16 et qui servira de doublure à Benoît Costil jusqu'à la fin de la saison, continue à soigner sa blessure au genou. Souffrant d'une petite lésion au niveau du ligament latéral interne du genou, il devra patienter deux semaines pour reprendre du service. «Je me suis légèrement blessé juste avant, pendant la préparation. Je me suis fait mal à l'entraînement, tout simplement. Du coup, je n'ai disputé qu'un match [2-2 contre le Zimbabwe, le 15 janvier], parce que je ne pouvais vraiment pas continuer», a déclaré M'Bolhi en conférence de presse, lundi après-midi. Gourcuff lui a offert une bouée de sauvetage. «Pour moi, dès que j'ai eu le coup de fil du coach, c'était très clair et très simple. J'étais dans une situation compliquée en Turquie. Il y avait pas mal de paramètres qui entraient en compte ; on ne savait pas trop qui faisait les choix, qui jouait, qui ne jouait pas… Dans ces conditions, ce n'était pas facile de pouvoir s'entraîner convenablement, surtout en prévision de la CAN. À un moment donné, il fallait donc prendre une décision, et dès que le coach a fait appel à moi, je n'ai pas réfléchi», raconte le portier de l'EN, qui admet avoir fait de mauvais choix dans sa carrière, comme celui de rejoindre le championnat des USA après une brillante Coupe du monde au Brésil. «Par moments, j'ai fait les mauvais choix ; à d'autres, ce n'était pas forcément de ma faute. Quand on veut jouer au foot, il faut parfois aller dans des pays où l'on ne s'y attend pas vraiment. Je n'ai pas hésité à aller au bout du monde pour vivre de ma passion. Aujourd'hui, le plus important, c'est que je sois à Rennes. Je vais pouvoir progresser dans un environnement stable. C'est une chance de revenir dans un cadre où je sais que je vais pouvoir travailler correctement. J'avais vraiment besoin de stabilité, car dans tous les clubs où je suis passé, ce n'était pas ‘'n'importe quoi‘' non plus… mais l'environnement n'était pas stable pour moi», a-t-il précisé avant de rendre hommage à l'Algérie et à l'EN. «On ne va pas se mentir : l'Algérie m'a tout donné, alors que ça n'allait pas forcément bien pour moi en club. Si je suis Rennais aujourd'hui, c'est grâce au coach, mais l'Algérie y est aussi pour beaucoup», a conclu le globe-trotter M'Bolhi.