La formation professionnelle est appelée à connaître une mutation générale. C'est le premier responsable du secteur, Mohamed Mebarki, qui en a fait l'annonce, hier, en considérant que la formation professionnelle ne devait pas être un réceptacle de «l'échec scolaire». Le secteur de la formation professionnelle reçoit annuellement quelque 650 000 apprenants et délivre des diplômes à plus de 240 000 jeunes qualifiés. En ce sens, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a souligné la nécessité de réorganiser le secteur pour l'adapter aux besoins de développement et de diversification de l'économie nationale prônés par le gouvernement. Dans une déclaration à la Radio nationale, il a précisé que cette réorganisation a été «initiée sur instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal», soulignant que l'objectif attendu est de délivrer un diplôme permettant au stagiaire d'avoir un cursus supplémentaire pour accéder à des postes d'emploi et à d'autres formations. A ce titre, le ministre a fait savoir qu'«une commission, composée des représentants des ministères de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation professionnelle ainsi que des représentants de la Fonction publique a été mise en place pour engager une réflexion à même de réorganiser le cursus de l'Enseignement professionnel et le rendre plus attractif». La stratégie du gouvernent dans ce sens «repose sur des critères et des démarches complémentaires consistant à réaliser une adéquation entre la formation et l'emploi et faciliter aussi l'employabilité des jeunes formés», a-t-il précisé. Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, de «réaliser une adéquation de la formation et des besoins en ressources humaines qualifiées pour le secteur économique et les activités de développement socio-économique». Le ministre a encore expliqué : «Nous travaillons en partenariat avec plusieurs secteurs de manière à dédier des centres et des instituts de formation professionnelle à des bassins industriels comme Constantine où la mécanique est très développée ou Sidi Bel Abbès et Bordj Bou Arréridj pour l'électronique et Oran pour la maintenance automobile». Il a ajouté que des centres d'excellence ont été développés dans sept wilayas où le potentiel agricole est important, de même que des centres d'excellence dans l'industrie, les travaux publics, le bâtiment ainsi que les nouvelles technologies de l'information et de la communication TIC. Il a fait observer que les offres de formation en administration ont diminué, alors que la formation dans le domaine des TIC et des énergies renouvelables est de plus en plus développée. S'agissant de la nomenclature des spécialités, le ministre a indiqué que «la liste contient 440 spécialités définies en partenariat avec les utilisateurs pour répondre à la politique du gouvernement en matière de développement économique et des entreprises».