Un extrait de la nouvelle pièce produite par le Théâtre national algérien Maheiddine-Bachtarzi, intitulée «Bahidja» a été présenté aux journalistes, dans la matinée d'hier. La présentation a eu lieu en présence du staff de la troupe et du metteur en scène Ziani Chérif Ayad. Le texte est une adaptation du roman de Leïla Aslaoui «Sans voile, sans remords». C'est l'histoire dramatique et véridique d'une lycéenne, camarade de classe de l'auteure du livre. Cette femme a connu des atrocités les pires situations traversées par l'Algérie. «Bahidja», l'héroïne de l'histoire racontée n'a plus espoir de vie, après tout ce qu'elle a vécu. C'est le témoignage bouleversant de cette femme qui a donné naissance au roman «Sans voile, sans remords» de Leïla Aslaoui. Cette histoire est mise sur planches par le talentueux metteur en scène Ziani Cherif Ayad. L'extrait présenté hier à la presse, dans la salle de répétitions du TNA donne un très bon avant-goût de la pièce. Le choix de ce texte par le metteur en scène n'est pas fortuit. Celui-ci veut raconter une période noire dont il été également témoin. «Le but n'est pas de remuer le doigt dans cette douleur. Mon but est de raconter cette histoire, mettre des mots, et des visages à des faits. C'est un témoignage d'une époque», explique-t-il. Le travail est presque bouclé par la troupe de Ziani Cherif Ayad. La pièce, qui fera sûrement parler d'elle par la qualité du travail fait, et le talent des comédiens qui l'ont interprétée, sera présentée au public vers la fin de ce mois de mai, promet son metteur en scène. Celui-ci avoue qu'il ne reste enfin que quelques détails, sur le travail de lumière, et le travail sera prêt pour être présenté au public. Dans son œuvre théâtrale, le metteur en scène a préféré choisir la simplicité dans le décor et la scénographie. «Je ne demande pas au chorégraphe de me faire des figures de danse. Dans notre société, nous avons un problème avec l'expression corporelle. Nous n'avons pas cette culture de s'exprimer par le corps», dit-il. Concernant la musique, Ziani Cherif Ayad a affirmé que «Bahidja» ne contient, en majorité, que des sons. «Nous avons intégré des tous petits morceaux de musique, mais pour la majeure partie du spectacle, nous n'avons fait que des sons», raconte-t-il. Le travail de mise en scène a duré deux mois. Les comédiens qui jouent dans la pièce sont inconnus du metteur en scène avant ce travail. «Nous avons fait un travail de troupe, pour lequel tout le monde a contribué. Au tout début, j'avais une crainte, car ce sont des comédiens que je ne connaissais pas. On s'est découvert pendant le travail. Mais j'avoue que tout s'est déroulé dans d'excellentes conditions. Un climat de parfaite symbiose. Les comédiens, techniciens, et tout ceux qui ont participés, étaient très bien. Nous avons réalisé le défi de monter la pièce en deux mois, comme nous l'avions promis», s'est félicité Ziani Cherif Ayad. D'ailleurs, les acteurs de la pièce ont montré une parfaite complicité dans leur jeu, durant la présentation d'extraits.