Les cours du pétrole ont clôturé vendredi une semaine marquée par une forte chute. Le prix du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine du brut, a été cédé à 46,22 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a clôturé à 49,10 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE). Certes, le marché a repris son souffle après une très forte baisse depuis le début de la semaine. Mais il n'en demeure pas moins qu'une forte baisse a été enregistrée par rapport au début de l'année 2017, où les cours avaient frôlé les 60 dollars le baril. Beaucoup d'analystes estiment dans ce contexte que l'OPEP sera contrainte, à l'occasion de son sommet prévu fin mai, de décider d'une prolongation de ces plafonds qui ne sont actuellement prévus que jusqu'à la mi-2017. La récente chute des cours donne un argument à l'OPEP pour poursuivre ses efforts de rééquilibrage du marché. Elle devra compter cette fois-ci sur l'implication russe pour trouver un accord. L'Algérie a déjà exprimé son accord de principe pour la reconduction des plafonds de production. La perspective de la hausse de la production américaine et la possible reprise des extractions de l'Opep et de ses alliés risquent de peser sur le marché. La production américaine a atteint plus de 9 millions de barils par jour, en hausse de plus de 10% par rapport à la mi-2016, ce qui réduit les efforts de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pour rééquilibrer le marché. Il se trouve aussi que les pays membres de l'Opep qui se disent prêts à reconduire l'accord ne semblent pas pour autant partants pour intensifier les baisses de production. La discipline reste de mise, même si des pas importants ont été accomplis pour la réduction de l'offre. D'ores et déjà, les pays faisant partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont donné leur feu vert à la prolongation possible de l'accord sur la réduction de la production du pétrole. Le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih a évoqué récemment ce sujet lors d'un forum médiatique à Abu Dhabi. Selon lui, l'accord préalable sur la prolongation de l'accord sur la réduction de la production pétrolière a été approuvé par plusieurs pays producteurs afin de limiter les réserves. Selon Khalid al-Falih, peu importe si la période qui visera la prolongation de l'accord soit de six, neuf ou 12 mois, le but reste le même, c'est-à-dire de stabiliser le marché. Le ministère nigérian du Pétrole a avancé, de son côté, que les pays ne faisant pas partie de l'Opep se sont mis d'accord avec l'organisation sur une réduction de la production. Le 30 novembre 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a pris la décision de diminuer la production de pétrole de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour la ramener à 32,5 millions de barils par jour.