Le département de Hamid Grine compte s'entretenir avec les directeurs des chaînes de télévision, mercredi prochain, pour rappeler les lignes rouges à ne pas dépasser dans le contenu des programmes des émissions du mois de Ramadhan. Lors de la conférence sur le droit à l'image organisée hier par le ministère de la Communication, à l'Ecole supérieure du journalisme et des sciences de la communication, le ministre a rappelé les dernières mises au point de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) à quelques jours du mois sacré, notamment celle qui appelle les chaînes de télévision à observer les «principes d'intérêt général» afin d'éviter les «dérives» constatées les années précédentes. L'ARAV, soutient le ministre, a incité à élaborer des programmes spéciaux pour le Ramadhan, qui puissent offrir «un espace d'éveil à la fois spirituel et rationnel, conciliant authenticité et modernité», souligne M. Grine, qui reprend les directives de l'Autorité de régulation. Cette dernière avait rendu public un communiqué exhortant l'ensemble de ses partenaires du champ audiovisuel à respecter l'éthique, citant pour exemple des émissions de caméra cachée, qui doivent, dit-elle, «faire l'objet d'un examen attentif» avant leur diffusion. Interrogé ensuite sur les agréments qui devraient être remis aux chaînes de télévision privées après les élections législatives, le ministre de la Communication souligne sans préciser de date que ces agréments seront remis à dix nouvelles chaînes de télévision qui seront autorisées à diffuser prochainement en Algérie. Cette mesure permettra d'augmenter le nombre de chaînes de télévision dites «légales», par opposition aux médias «clandestins», selon le ministre, faisant référence aux chaînes TV domiciliées à l'étranger et émettant en Algérie sans aucune autorisation. «L'Autorité de régulation de l'audiovisuel mise en place depuis 2016 adoptera sur ces mêmes nouvelles chaînes le cahier des charges des médias audiovisuels», note le conférencier, ajoutant que l'instance de régulation a tenu compte du comportement des médias ayant fait la demande d'agrément, notamment les chaînes qui étaient autorisées à couvrir la campagne électorale des législatives du 4 mai dernier. A ce propos, M. Grine s'est dit satisfait de la couverture médiatique assurée durant toute la période de la dernière campagne électorale ainsi que le jour du scrutin. «Seuls quelques dépassements ont été enregistrés que l'instance de régulation a traités de manière tolérable. Elle a tenu compte du fait que l'ouverture des médias lourds et privés en est à ses premières années d'expérience», souligne le premier responsable du secteur de la Communi-cation.