Libéré, le fils de Mouammar El Kadhafi, Seif El Islam, pourrait être celui qui relancera le dialogue engageant les belligérants libyens, tandis que d'autres notent qu'il est toujours réclamé par la justice à Tripoli. Le fils de l'ex-leader libyen, Seïf El Islam Kadhafi veut profiter de sa popularité pour mener son pays sur la voie d'une trêve nationale, a noté à l'agence de presse russe Sputnik son avocat. Amnistié après près de six ans de détention, Seïf al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien leader libyen, jouera un rôle important pour l'instauration d'une trêve nationale dans un pays déchiré par une guerre civile, a noté à Sputnik l'avocat de l'homme politique Khalid Ez-Zaïdi. «Saïf El Islam a sa propre stratégie pour parvenir à une trêve nationale et il jouera un rôle certain dans cette étape, et sa grande popularité y contribuera», a expliqué l'avocat. Selon M. Ez Zaïdi, après sa libération, le second fils du colonel Kadhafi se trouve sur le sol libyen. Il a toutefois refusé de dévoiler les détails sur l'emplacement de son client. Rappelons qu'un membre du clan Kadhafi avait déclaré à l'agence Sputnik que dans les jours qui viennent Seïf El Islam Kadhafi devait adresser un message au peuple libyen et à la communauté internationale et ce, dans le but de mettre un terme à l'anarchie et à la guerre intestine qui ronge le pays. Arrêté en 2011, puis condamné à mort, le deuxième fils de Mouammar Kadhafi a été amnistié, puis relâché jeudi dernier. Dans les heures qui ont suivi l'annonce de sa libération, Ahmed Moukhareb al-Kadhafi a noté à Sputnik que «de grandes surprises» nous attendent dans les semaines qui viennent. Les insurgés ont entamé une véritable chasse aux membres de la famille de l'ancien dirigeant. Ils ont assassiné le colonel et son fils Moatassem. Un autre fils, Khamis, a péri lors du bombardement de Tripoli. Seïf Al-Islam, un des partisans les plus fervents de son père, a été jeté en prison et condamné à mort en 2015. Saadi a pour sa part fui au Niger. Il a cependant été remis aux nouvelles autorités libyennes en 2014. Une décision dénoncée par des organisations non gouvernementales qui précisent que la Libye devait garantir un procès équitable pour l'accusé, chose pas facile avec le chaos instauré dans ce pays par l'ingérence militaire de l'OTAN. Depuis, un camp a été instauré par Daech qui a profité de l'inexistence d'institutions en Libye. Les confrontations armées opposant les milices ont continué et les efforts déployés pour la relance du dialogue engageant les protagonistes ont été ciblés par ceux qui ne souhaitent pas l'instauration de la paix en Libye. Il y a quelques semaines, une attaque a ciblé les forces du maréchal Khalifa Haftar, tuant 152 personnes. Peu de temps après, les militaires du gouvernement de concorde nationale du Premier ministre Fayçal El Sarradj, ont été la cible d'un attentat tuant 54 personnes. Le but était d'empêcher le dialogue engageant le maréchal Khalifa Haftar et le Premier ministre Fayçal El Sarradj, qui s'étaient rencontrés quelques jours auparavant à Abou Dhabi. L'Algérie également a déployé d'importants efforts pour la relance du dialogue engageant les forces de la Libye pour l'instauration de la paix dans ce pays. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'était rendu, il y a quelques semaines, en Libye où il a rencontré nombre de responsables politiques, de tribus et de milices. L'initiative a été saluée par l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. Mounir Abi