L'été s'annonce très chaud. Après un mois de Ramadhan marqué par de fortes chaleurs, les Algériens commencent à préparer leurs vacances pour profiter de la plage et des bains de soleil. Avec plus de 1 200 km de côtes sur la Méditerranée, l'Algérie, qui compte de très belles plages, peine à être attractive. Il est vrai qu'avec le manque flagrant d'infrastructures touristiques et hôtelières, bon nombre d'Algériens préfèrent aller passer leurs vacances à l'étranger, notamment en Europe. La Tunisie, l'Espagne et la Turquie restent leur destination fétiche, en raison de la qualité des services et des commodités proposées, ainsi que des offres alléchantes des agences touristiques. D'autres choisissent de rester en Algérie. La plupart des ressortissants algériens établis à l'étranger préfèrent également passer leurs vacances d'été au «bled». Pour combler le manque en infrastructures, des particuliers des régions littorales louent leurs biens immobiliers en période de saison estivale. En effet, sur plusieurs sites Internet spécialisés dans la location, on trouve des offres à différents tarifs. Sur le site Ouedkniss, El Karia.com ou encore Où loger Alger, on trouve diverses annonces de location de bungalows, des maisons, des niveaux de villa, studios et appartements, situés près de la mer et disposant souvent de toutes les commodités nécessaires, photos à l'appui. Quant aux tarifs pratiqués, ils semblent être relativement élevés comparativement à ceux proposés par des complexes touristiques en Tunisie. Une petite recherche sur ces sites nous a permis de constater qu'une location coûte en moyenne 7 000 DA. Les offres proposées par des particuliers des wilayas de l'est du pays et la région de la Kabylie demeurent les plus chères. A Annaba, Jijel, Skikda ou encore El Tarf, les biens sont loués entre 4 500 et 12 000DA la nuitée. Un niveau de villa, haut standing, avec Wi-Fi et garage situé dans le quartier de Chetaibi, sur le littoral de «Bône», est proposé à 12.000 DA, tandis qu'un appartement F3 équipé et situé dans la commune de Seraidi est loué à partir de 6 000 DA durant le mois de juillet et 8 500 DA au mois d'août. A Ziama Mansouriah et El Aouana, les villes les plus prisées de la wilaya de Jijel par les estivants en été, des appartements F2 sont proposés à la location à partir de 6 000 DA, alors que des résidences à dix minutes de la plage Kotama, coûteront entre 3 500 jusqu'à 7 000 DA, stationnement et WiFi inclus. Dans la superbe commune de Collo, dans la wilaya de Skikda, des niveaux de villa (appartement F2) sur mer sont proposées entre 3 500 et 5 500 DA. Pareil pour El Kala, située dans la wilaya de Tarf. On affiche déjà complet Dans la région balnéaire de Tizi Ouzou, les villes de Tigzirt et Azzefoun sont prises d'assaut par des milliers d'estivants chaque année. Il est d'ores et déjà difficile de dénicher un appartement à louer pour une quinzaine ou une vingtaine de jours pendant l'été. Ceci malgré le fait que le prix de la location est relativement cher, voire excessif dans certains cas. Le minimum à débourser pour ce faire est d'ailleurs de 5000 DA pour une seule nuit. Pour Béjaïa, à Melbou, à titre d'exemple, des duplex pouvant accueillir jusqu'à dix personnes sont loués à 7 500 DA pour le mois de juillet et 10.000 DA en août. Du côté du littoral ouest, les offres sont abordables d'une manière générale. A Salamandre, Stidya ou Sidi Lakhdar, à Mostaganem, des appartements (F2, F3) et des niveaux de villa près de la mer, avec toutes les commodités internes et externes (jardin, garage et commerces proches) sont présentés à partir de 2 500 jusqu'à 5 000 DA, tandis qu'à Rechgoum, situé à Ain Témouchent, un bungalow est cédé à 8.000DA, petit-déjeuner et dîner inclus. A Oran, dans la localité de Colonel Lotfi ou Ain Turck, des propriétaires louent leurs biens à partir de 7 000 DA. Contactés, bon nombre d'annonceurs ont indiqué qu'ils affichent complet jusqu'à la fin d'août et septembre. Cela dit, un voyage de huit jours, en demi-pension, dans les grands complexes touristiques tunisiens coûte beaucoup moins cher que des vacances en Algérie.