Les différents syndicats des praticiens de la santé publique comptent reprendre la protestation dans les tout prochains jours. Une position adoptée après l'échec de toutes les tentatives de dialogue initiées par les syndicalistes en vue d'ouvrir le dossier des revendications socioprofessionnelles de la corporation. «Nous allons poursuivre notre mouvement de protestation en tenant un sit-in devant le siège du ministère au cours de la première semaine du mois de juillet» a précisé docteur Lyès Merabet, secrétaire général du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Cette action, a-t-il ajouté, intervient après la tenue du congrès du syndicat en mai dernier et la réélection d'un nouveau bureau national. «Voilà que 30 jours sont passés après l'installation de notre nouveau bureau. Nous avons adressé une demande d'audience préliminaire au ministère de la santé que nous avons déposée le 17 juin dernier conformément à la réglementation en vigueur» a encore ajouté le docteur Merabet. Le secrétaire général du Snpsp revient sur l'importance de cette première étape qui pourra déboucher sur un échange riche. «Cet entretien est plus qu'important pour nous comme pour les pouvoirs publics, car outre les revendications socioprofessionnelles, les syndicalistes veulent élargir le dialogue à d'autres points qui méritent d'être traités» dira-t-il. «Aucune réponse ne nous a été formulée par le ministère de tutelle, qui ne nous a pas encore invités à une quelconque réunion depuis que nous avons entamé la protestations. Cette même position a été affichée par le conseil national de la santé publique, affilié au Snapap. Mouloud Benmassaoud, membre du conseil national de ce syndicat, revient sur la dernière réunion tenue mercredi dernier avec les cadres du ministère : «Nous avons organisé un sit-in devant le siège du département de la santé durant l'après-midi. Nous avons été reçus à la fin de cette action par le directeur des ressources humaines avec qui nous avons eu une discussion sur notre plateforme de revendications» a-t-il expliqué. Les syndicalistes ont évoqué la nécessité d'instaurer le dialogue entre la tutelle et les représentants des travailleurs, la situation des médecins contractuels, le statut particulier des paramédicaux, et le harcèlement dont sont victimes les syndicalistes de la part de l'administration. «La tutelle a reconnu la légitimité de nos revendications mais aucune réponse ne nous a été formulée. Le directeur des ressources humaines a promis de se réunir avec les directeurs concernés et nous convoquer à une réunion pour approfondir le débat» a-t-il indiqué, n'écartant pas le recours à une nouvelle action si le ministère campe sur sa décision en prolongeant le silence. «Nous allons tenir une réunion du conseil national dans les tout prochains jours pour examiner la situation et décider de la date de la prochaine action» a-t-il indiqué.