Le président turc Erdogan a échoué dans sa tentative d'obtenir la réconciliation engageant le Qatar et ses adversaires l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn. Erdogan est revenu de sa tournée dans les monarchies arabes du golfe Persique sans l'obtention d'un accord de réconciliation. Recep Tayyip Erdogan a beau tenter de réconcilier le Qatar et ses voisins arabes, dans une des pires crises opposant les pays du Conseil de coopération du golfe Persique. Le président turc a regagné son pays sans réussite diplomatique alors qu'il avait entamé, dimanche, une tournée dans la région du golfe Persique dans l'espoir d'apaiser la crise opposant le Qatar et quatre pays arabes. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes, Bahreïn et l'Egypte accusent le Qatar de soutenir les miliciens et ont rompu leur coopération diplomatique avec ce pays. La Turquie, principal allié de Doha, entend déployer, sur sa base militaire au Qatar, un nombre considérable de forces turques. Dans le même temps, les efforts déployés jusqu'ici par les autorités koweïtiennes et occidentales pour mettre fin à la crise diplomatique n'ont abouti à aucun résultat. Selon l'agence de presse officielle qatarie, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar, s'est penché, lors de sa rencontre avec le président turc, sur les évolutions en cours dans la région, dont et surtout le bras de fer qui oppose le Qatar aux quatre pays arabes précités. Les deux hommes ont également discuté de la lutte antiterroriste et de l'essor des coopérations militaire et économique. Les pays adversaires au Qatar ont noté, il y a quelques jours, leur détermination à alléger la liste des conditions exigées au Qatar pour la relance de la coopération diplomatique. Le prince de Doha s'est dit prêt à dialoguer avec ces pays. La crise ne s'est pas pour autant estompée. L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn expriment nombre d'exigences à Doha, dont la fermeture d'Al Jazeera, de la base militaire turque au Qatar, et la modification de la coopération diplomatique avec l'Iran. Le Qatar a refusé ces conditions. Doha réclame la levée du blocus instauré par les quatre pays arabes et note qu'elle interpellerait les instances mondiales au cas où l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn refusaient de respecter la légalité.