L'ultimatum lancé par quatre pays arabes au Qatar pour l'application de 13 exigences arrive prochainement à expiration, tandis que l'Arabie saoudite a réaffirmé que les requêtes que le royaume a formulées étaient inaliénables. «Nos demandes ne sont pas négociables. C'est maintenant au Qatar de cesser de soutenir l'extrémisme et le terrorisme», a ainsi fait valoir sur Twitter le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, alors qu'il se trouvait à Washington. Ses propos sont intervenus peu avant que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson ne reçoive son homologue qatari au sujet de la crise des pays du Golfe. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte lui ont ainsi exprimé une liste de treize demandes, parmi lesquelles l'arrêt de la chaîne Al-Jazeera, la fermeture de la base militaire turque et d'autres exigences. Le Qatar a noté que ces exigences étaient irréalistes. L'émir du Qatar, Khalifa El Thani, a noté qu'il ne rompra pas la coopération diplomatique avec l'Iran, comme réclamé par l'Arabie saoudite. L'ultimatum lancé par l'Arabie saoudite expire prochainement, et la crise diplomatique persiste. Le président américain a noté qu'il est impliqué dans la crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahrein. D'après le président américain, la crise a été déclenchée depuis la rencontre engageant, il y a quelques semaines, les pays musulmans et Washington, en Arabie saoudite. Le président américain a instauré un accord contre l'Iran, impliquant ces pays. L'Arabie saoudite qui a applaudi, a, juste après, dénoncé l'Iran. En instaurant un blocus contre le Qatar, ces pays arabes tentent d'obtenir la rupture de la coopération diplomatique engageant Doha et Téhéran. À Washington pour tenter de régler la crise sans précédent avec les monarchies du golfe Persique, le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammad ben Abdel Rahman Al Thani, a réclamé des preuves sur les accusations de soutien au «terrorisme» lancées par l'Arabie saoudite. «Le Qatar s'engagera dans un dialogue constructif» avec ses adversaires «si leurs allégations sur le soutien au terrorisme sont soutenues par des preuves claires», a dit le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, cité par les médias de Doha. La crise diplomatique, qui profite à Washington, n'est pas dans l'intérêt de la Turquie qui est indécise sur la politique que ce pays devrait adopter. Dans la crise du Golfe, la Turquie, pays engagé aux parties en conflit, se retrouve entre le marteau et l'enclume: Riyad exige qu'elle rappelle ses militaires du Qatar et suite au refus d'Ankara de soutenir le blocus contre Doha, l'Arabie saoudite a recours au levier de pression qu'est la question kurde. Le président Erdogan a déjà noté que les exigences avancées par les pays du Golfe étaient une ingérence dans la coopération engageant la Turquie et le Qatar. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ratifié deux accords avec le Qatar quelques jours après le début de cette crise diplomatique. Les accords concernent l'envoi d'un contingent militaire turc supplémentaire au Qatar et sur l'élargissement de la coopération turco-qatarie dans la formation de soldats. Le président turc a exprimé le refus de la fermeture de la base militaire de son pays au Qatar. Les Emirats arabes unis ont accusé Doha de chercher à militariser la crise diplomatique qui l'oppose à l'Arabie saoudite.