En Tunisie, les propos tenus par le leader d'Ennahda, Rached Ghennouchi, au sujet de l'élection présidentielle de 2019, créent la polémique. L'opinion publique tunisienne suppose que Ghennouchi prépare sa candidature. Les propos tenus par le leader d'Ennahda, Rached Ghennouchi, intéressent beaucoup les tunisiens. C'est ainsi qu'à chaque fois que le leader d'Ennahda exprime ses convictions politiques concernant les événements enregistrés dans son pays, l'opinion publique de ce pays ne se prive pas de commentaires. L'interview accordée, il y a quelques jours, par Ghennouchi à la télévision tunisienne Nessma crée la polémique. Le leader d'Ennahda s'est présenté, d'après des médias, comme un candidat à l'élection présidentielle de 2019. Ghennouchi a dans l'interview réclamé la non-présentation à l'élection présidentielle du chef du gouvernement Youcef Chahed, mettant en colère l'opinion publique tunisienne. Pour de nombreux tunisiens, le leader d'Ennahda cherche à être candidat à la présidentielle de 2019 et écarter de la course un concurrent important qui est le chef du gouvernement qui, d'après des sondages, bénéficie d'une grande popularité dans son pays. Le chef du gouvernement qui était sur le terrain pour superviser les efforts de la protection civile contre les incendies de forêt enregistrés en Tunisie a rétorqué en disant être occupé à éteindre le feu. Des incendies de forêt sont enregistrés en Tunisie et Youcef Chahed a ordonné le dédommagement des victimes. La réponse du chef du gouvernement au leader d'Ennahda a été commentée par l'opinion publique tunisienne d'après laquelle Ghennouchi a démontré son égoïsme en ne pensant qu'à l'élection présidentielle. Le chef du gouvernement est soutenu par de nombreux partis politiques face à son désormais concurrent Ghennouchi. Les tunisiens reprochent au leader d'Ennahda son positionnement en faveur des terroristes de son pays qui ont rejoint Daech. Il avait, avec Moncef El Merzouki, président par intérim de Tunisie après la destitution de Ben Ali, rompu la coopération diplomatique avec Damas pour plaire à certains pays occidentaux et du Golfe, d'après l'opinion publique tunisienne qui a accusé Merzouki de ne pas penser aux intérêts des tunisiens. Le leader d'Ennahda qui avait exprimé sa sympathie envers les terroristes tunisiens partis rejoindre Daech est accusé d'avoir encouragé de nombreux tunisiens radicalisés à renforcer les rangs du prétendu Etat islamique. D'après les autorités tunisiennes, 3 000 terroristes tunisiens combattent dans les rangs de Daech contre le gouvernement de Damas, en Irak et en Libye. En rompant la coopération diplomatique avec Damas, Merzouki a privé son pays de renseignements concernant les terroristes tunisiens de Daech, d'après les médias et partis politiques tunisiens. Après le départ de Merzouki et l'élection de Béji Gaid El Sebsi, nombre de députés du Parlement tunisien tentent de relancer la coopération diplomatique avec Damas. Une délégation parlementaire de neuf députés, conduite par Mbarka Brahmi, s'est envolée vendredi 4 août 2017 pour Damas en vue de promouvoir les efforts pour la relance de la coopération diplomatique engageant Damas et Tunis. Il ne s'agit pas d'une délégation officielle envoyée par le Parlement, précise-t-on de source du bureau de l'ARP. Il s'agit d'une initiative lancée par un groupe de députés. En mars dernier, une délégation parlementaire avait effectué une visite en Syrie au cours de laquelle elle a rencontré le président Bachar Al Assad, écrivent les médias tunisiens. La Tunisie a été la cible de nombreux attentats terroristes perpétrés par Daech. Pour de nombreux tunisiens, c'est la conséquence de la politique menée par Merzouki, Ennahda et Ghennouchi.