Le pouvoir libyen a entamé pour la première fois, lundi, le premier procès des terroristes présumés de Daech, a annoncé le média Afrigate News. Le chaos en Libye, depuis 2011, a permis aux terroristes de Daech d'instaurer des camps dans ce pays. Le conflit armé opposant les milices en Libye ont empêché la lutte contre Daech qui renforçait ses rangs et occupant la province de Syrte. Nombre d'attentats ont été revendiqués par Daech. Les champs de pétrole étaient particulièrement ciblés. Les experts en géopolitique parlaient de l'intention de Daech d'opter pour les champs de pétrole de la Libye après avoir perdu la bataille contre l'armée de l'Irak. Daech puisait dans les champs de pétrole de l'Irak pour financer les attentats. D'après l'ONU, des milliers de terroristes de Daech étaient en Libye. Pour la première fois, la Libye organise le procès de terroristes présumés de Daech, les Forces spéciales de dissuasion auprès du ministère de l'Intérieur assurant la sécurité du procès. Le tribunal pénal de Tripoli est en charge du procès, précise le journal. Les terroristes présumés sont accusés d'être les auteurs des attaques contre la police et les services de sécurité, ainsi que des attentats contre plusieurs ambassades à Tripoli, écrit le journal. En outre, le tribunal les inculpe de l'attaque contre le plus grand établissement de la capitale, l'hôtel Corinthia, en janvier 2015, au cours de laquelle des terroristes avaient eu recours à des kamikazes et fait exploser une voiture. Daech avait revendiqué l'attentat. Aujourd' hui, une confrontation politique oppose le maréchal Khalifa Haftar au chef du gouvernement libyen de concorde nationale, Fayez El Sarradj. Ces responsables ont paraphé un accord, à Paris, il y a quelques semaines, pour l'organisation d'élections en Libye en automne. La décision de l'Italie de déployer des militaires au large de la Libye pour lutter contre l'immigration clandestine a de nouveau créé la confrontation politique. Le maréchal Khalifa Haftar s'oppose à l'initiative italienne alors que le chef du gouvernement de concorde nationale était d'accord. Le peuple libyen qui subit le chaos depuis l'ingérence militaire engagée dans ce pays en 2011, craint la relance du conflit opposant le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement libyen de concorde nationale. En Libye où les milices armées tentent de s'emparer des champs de pétrole, le peuple souffre de conditions sociales particulièrement difficiles. Nombre de pays, dont l'Algérie, optent pour le dialogue engageant les protagonistes libyens. Le chef du gouvernement libyen de concorde nationale s'est rendu en Algérie dans le cadre de la tentative de relance de la paix. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, était en Libye pour encourager les milices à opter pour le dialogue. Les pays de la région s'étaient réunis en Algérie et avaient lancé un appel pour la paix en Libye, exprimant leur souhait de tenir une réunion à Tripoli. Quelques jours après, un accrochage armé a eu lieu dans la capitale de la Libye. Malgré la confrontation, l'Algérie et d'autres pays ont exprimé leur détermination à œuvrer pour la paix. La Russie également a proposé son aide pour la concrétisation de la paix. Un groupe armé fait la guerre à l'immigration clandestine Composé de civils, de policiers et de militaires, un groupe armé œuvre contre le départ d'embarcations de migrants depuis les côtes libyennes. Il aurait contribué à faire chuter l'arrivée du nombre de clandestins en Italie. Un groupe armé se faisant appeler «Brigade 48» empêche des bateaux de migrants de rejoindre les côtes européennes de la Méditerranée au départ de Tripoli, en Libye, selon des sources locales de Sabratha, citées par l'agence Reuters. Composé de plusieurs centaines de civils mais aussi de policiers et de membres de l'armée libyenne, ce groupe mène depuis quelques mois une campagne très forte contre les départs de migrants. Celle-ci aurait été initiée par un «ancien chef de la mafia», selon une source de Sabratha, qui suit de près les activités de contrebande dans la région. Le groupe armé, qui œuvre dans les terres comme sur la plage, empêcherait tout particulièrement les bateaux de migrants de partir vers l'Italie. Début août, la marine libyenne avait annoncé la création d'une zone de recherche et de sauvetage le long de son territoire, interdit aux navires étrangers, sauf s'ils obtiennent l'accord des autorités. Cette mesure avait poussé de nombreuses ONG humanitaires à agir à proximité des côtes libyennes. En effet, depuisis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est divisé et en proie à une grande instabilité, dont profitent des trafiquants pour faire passer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Europe, en leur demandant d'importantes sommes d'argent. Le général Khalifa Haftar a réclamé 20 millions d'euros à l'Europe pour lutter contre l'immigration clandestine en direction du continent, imitant le président turc Erdogan.