Des centaines de manifestants ont répondu, hier, à l'appel à la marche initiée par le collectif des associations des communes de Chellata, Ighram et Akbou pour réclamer une solution définitive au problème des ordures ménagères. Le mot d'ordre de grève générale a été suivi à 80%, selon les organisateurs. Les protestataires, qui ont investi à l'heure indiquée les locaux de la daïra d'Akbou, après avoir sillonné les rues de cet important pôle urbain, ont brandi des banderoles appelant, entre autres, à l'installation d'une déchetterie à Akbou. Joint par Le Temps d'Algérie, un manifestant déclare : «Nous réitérons notre appel aux autorités où qu'elles soient pour une prise en charge sérieuse, durable et définitive du problème des ordures ménagères de toute la daïra d'Akbou». Ceci, alors que la veille, tard dans la soirée, les autorités ont convenu de la réouverture de la décharge de Biziou, à l'origine de cet imbroglio entre, d'un côté, les populations de la commune de Bouhamza, et celles des trois communes composant la daïra d'Akbou, de l'autre. Les engins de la subdivision des travaux publics ont été mis à contribution pour nettoyer les abords de la RN26 transformés depuis un mois en immenses dépotoirs. Cette sortie des autorités la veille d'une grande action de rue, alors qu'elles ont fait la sourde oreille durant tout un mois, laissant les ordures s'accumuler à travers toutes les localités de la daïra, n'est pas pour rassurer les citoyens. «La réouverture de la décharge de Biziou est une solution provisoire. Ce n'est pas la première fois qu'elle a été fermée par la population de cette localité. Seule une déchetterie pourra venir à bout des centaines d'ordures collectées à travers la daira», soutiennent les organisateurs de la manifestation. Rappelons, enfin, que ce n'est pas la première fois que les habitants de Biziou (Bouhamza) ont procédé à la fermeture de cette décharge, source, selon leurs dires, de nuisances en raison des émanations pestilentielles et des fumées qui s'en dégagent quotidiennement.