Pendant la rencontre islamo américaine tenue, il y a quelques mois, en Arabie saoudite, le président américain a tenté de former un front contre l'Iran. La crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn n'arrange pas Washington. La rencontre islamo américain qui a eu lieu en mai 2017, en Arabie saoudite était organisée pour former un front contre l'Iran. Washington a obtenu l'accord des pays du Golfe pour l'initiative. Le président américain a noté que les pays participant à la rencontre, dont le Qatar, ont été d'accord pour un front contre l'Iran. L'accord n'a pas tenu puisque juste après la crise opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn, éclatait. L'Iran a refusé de participer à la crise diplomatique et soutient le Qatar. Doha a décidé de relancer la coopération diplomatique avec Téhéran. L'idée de Washington de former un front arabe contre l'Iran commençait à être remise en cause. C'est la raison pour laquelle le président américain tente d'obtenir la réconciliation engageant le Qatar, l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes et le Bahreïn. Le président américain a insisté hier lors d'un entretien avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, sur la nécessaire unité entre des pays du Golfe, qui traversent une crise profonde, pour triompher contre le terrorisme. Le président a souligné «l'importance pour tous les pays de tenir leurs engagements du sommet de Riyad pour maintenir l'unité afin de vaincre le terrorisme, couper le financement des groupes terroristes et combattre les idéologies extrêmes», selon le bref compte-rendu de l'appel publié hier par Washington. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes, Bahreïn et l'Egypte, suivis par de nombreux autres pays, ont rompu début juin leurs relations diplomatiques avec Doha, lui reprochant de soutenir des groupes extrémistes et de s'être trop rapproché de l'Iran chiite, grand rival du royaume sunnite saoudien. Lors d'une conférence de presse jeudi à la Maison Blanche avec l'émir du Koweït cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, le président américain a proposé jeudi d'être médiateur pour tenter de résoudre cette crise qui s'enlise, tout en restant évasif sur la position des Etats-Unis. Washington a soufflé le chaud et le froid concernant cette affaire qui implique deux de ses alliés importants. Le président américain a initialement pris le parti de l'Arabie saoudite --où il a effectué son premier voyage présidentiel à l'étranger en mai-- en exhortant le Qatar à arrêter «immédiatement» de financer «le terrorisme». Mais le département d'Etat a aussi multiplié les appels à l'apaisement, soucieux de ne pas froisser le Qatar qui abrite la base militaire américaine stratégique d'Al-Udeid. L'Iran a triomphé contre l'Arabie saoudite dans la crise du Golfe. Le Qatar a quitté la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le peuple du Yemen.