Le président français Emmanuel Macron est confronté au refus du pays de l'état d'urgence permanent. Pourtant, le pays est menacé par Daech qui a revendiqué nombreux d'attaques. Les terroristes de Daech ont perpétré nombre d'attaques en France. L'état d'urgence a été instauré dans le pays et prolongé avec la récidive de Daech. Hier après-midi, des milliers de parisiens sont sortis dans les rues de la capitale afin de s'opposer au projet de loi antiterroriste dont le texte sera débattu au mois de septembre à l'Assemblée nationale et qui a déjà suscité de vives réactions auprès des Français. Le métro étant le lieu de départ, des milliers d'opposants sont venus protester hier après-midi à Paris contre le projet de loi antiterroriste dont le texte controversé est critiqué depuis quelques mois. Les contestataires étaient rassemblés pour se diriger vers la Place République. Les opposants au projet instaurant un état d'urgence permanent se sont munis de pancartes avec les slogans suivants: «non à l'état d'urgence permanent», «état d'urgence, état policier», «police partout justice nulle part». L'initiative de participer à la manifestation dans plusieurs villes françaises a été lancée par nombre d'associations, syndicats et organisations, dont la Ligue des droits de l'homme, ainsi que les syndicats de la magistrature et des avocats de France. Douze attentats ont été déjoués depuis le début de l'année en France, a noté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, lors de l'installation du nouveau Directeur général de la sécurité intérieur, Laurent Nuñez. Europe 1 note que le dernier projet a été déjoué avec l'arrestation la semaine dernière à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, d'une personne souhaitant s'attaquer aux forces de l'ordre. «Onze attentats ont été déjoués depuis le début de l'année et évidemment il peut demain se passer en France ce qui s'est passé à Barcelone», a déclaré le ministre, en référence à l'attaque à la camionnette qui a fait 16 morts le 17 août. «On voit bien l'importance de la menace et l'équilibre qu'il faut rechercher entre sécurité et liberté», a-t-il ajouté, alors que les opposants au projet de loi antiterroriste, qui y voient «l'instauration d'un état d'urgence permanent», appellent à manifester dimanche. Dans ce projet de loi, destiné à prendre le relais au 1er novembre du régime exceptionnel de l'état d'urgence instauré après les attentats djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris, figure notamment le renforcement du positionnement de le contre espionnage comme principal coordinateur de la lutte contre le terrorisme. Le Parlement français a définitivement adopté, jeudi, un projet de loi qui prévoit de prolonger pour la sixième fois l'état d'urgence, cette fois du 15 juillet au 1er novembre 2017. Le Parlement a adopté, jeudi 6 juillet, par un vote de l'Assemblée nationale une sixième et dernière prolongation de l'état d'urgence, jusqu'au 1er novembre, le temps de voter une nouvelle loi antiterroriste controversée. Ce projet de loi devrait pérenniser certaines mesures exceptionnelles en France. Tous les groupes, y compris les élus du Front national, ont voté cette nouvelle prolongation à l'exception des élus des groupes La France insoumise (LFI) et de la Gauche démocrate et républicaine (GDR, PC), qui jugent la mesure «inefficace» et «dangereuse» pour les droits fondamentaux. Le Sénat avait adopté, mardi, le texte de prolongation. L'Assemblée l'a adopté. Le 15 décembre, le Parlement avait prolongé pour la cinquième fois l'état d'urgence, instauré au lendemain des attentats de 2015 jusqu'au 15 juillet 2017.