La Tunisie a annoncé hier la prolongation pour un mois de l'état d'urgence instauré dans le pays depuis l'attentat-suicide qui a ciblé un bus de la garde présidentielle à Tunis, en novembre 2015. «Le président de la République Béji Caïd Essebsi a décidé lundi (...) après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple de proclamer de nouveau l'état d'urgence sur tout le territoire pour un mois à partir du 21 juin 2016», a indiqué la présidence dans un communiqué. Daech avait revendiqué cet attentat qui avait fait 12 morts. Cet attentat n'était pas le premier perpétré en Tunisie où le tourisme, principale ressource financière de ce pays, est la cible privilégiée des extrémistes de Daech. En mars, des individus armés ont tiré sur des touristes au musée du Bardo, tuant 22 personnes, dont 21 touristes. Cet attentat avait été revendiqué par Daech. Un tireur a tué 38 personnes en juin 2015 sur une plage et un hôtel de Sousse. Daech avait revendiqué cet attentat. La Tunisie se plaint du chaos en Libye et a érigé un mur le long de ses frontières avec ce pays. D'autres attentats ciblant des civiles, des militaires, des éléments des forces de sécurité et des opposants ont été enregistrés en Tunisie qui compte des milliers d'extrémistes dans les rangs de Daech en Syrie, en Irak et en Libye. La Tunisie s'est récemment dotée d'une loi antiterroriste approuvée par le Parlement. La prolongation de l'Etat d'urgence en Tunisie a lieu à la veille de la saison estivale pour l'année 2016. La Tunisie a perdu, en 2015, un million de touristes, comparativement à l'année précédente, d'après la ministre tunisienne du Tourisme, Salma Elloumi Rekik, citée par l'agence de presse TAP.