Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a-t-il dissous le bureau politique du parti ? Selon des sources proches, les membres de cette instance ont été totalement écartés des affaires, en attendant la désignation d'un nouveau Bureau. Ould Abbès ne compte plus sur les membres du bureau politique. D'ailleurs, il ne les laisse pas s'impliquer dans la préparation des listes de candidats pour les élections locales du 23 novembre prochain», a-t-on appris auprès un membre influent au sein du Comité central. Pour quelle raison ? Selon notre source, plusieurs membres du bureau politique sont soupçonnés de corruption dans l'élaboration des listes de candidats, notamment pour les APW. D'ailleurs, précise la même source, le secrétaire général leur a interdit de s'approcher du quartier général de la commission nationale de candidature du parti, qui a élu domicile dans un hôtel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. La décision de mise à l'écart des membres du bureau politique n'est pas pour arranger les affaires de l'ex-parti unique qui, à la veille de chaque rendez-vous électoral, fait face à des crises organiques en raison de la course aux premières places dans les listes de candidats. Contacté pour vérifier s'il était vraiment écarté de l'instance, Sadek Bouguettaya, chargé de communication, s'est contenté de dire qu'il n'était pas au courant de ce qui se dit à ce propos. «Je ne suis pas au courant. L'essentiel, même si je suis limogé, je reste militant du parti», a-t-il dit. Sur un autre plan, un membre de la commission de candidature a démenti les informations circulant hier matin à propos de la démission de l'ex-secrétaire général, Amar Saâdani, de la commission de candidature. Dès la matinée d'hier, des rumeurs persistantes ont évoqué que Saâdani a claqué les portes de cette commission, lui dont la désignation dans l'instance a constitué une surprise pour les observateurs. Certains ont même justifié la démission de Saâdani en lui prêtant des propos traduisant sa colère contre la manière dont fonctionne la commission. Or, notre source, contactée hier soir, a affirmé qu'Amar Saâdani était toujours au sein de la Commission. «Tout se déroule bien au sein de la commission. Amar Saâdani est ici. Il y a aussi tous les membres dont d'anciens ministres à l'image de Hachemi Djiar et Boudjemaa Talaï. Seuls les membres du bureau politique sont indésirables. Ils sont soupçonnés de vente des premières places dans les listes de candidats», a précisé notre source.