Le siège du vieux parti «Des membres du bureau politique, du comité central et des parlementaires sont dénoncés par la base.» Le direction du FLN a été destinataire d'un nombre très important de recours remontant de plus de 35 wilayas. Cette montée de contestations des listes électorales établies par les commissions électorales des wilayas, a poussé la direction centrale à procéder à l'installation de la commission nationale des élections locales supervisée par le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès. Cette commission devra statuer sur les recours avant la date limite de dépôt des dossiers de candidature au niveau des Drag fixée pour le 24 septembre prochain. «Le parti a dû solliciter quelques personnalités et hauts cadres du parti étant donné le nombre important de recours ayant envahi la direction centrale», a indiqué hier Sadek Bouguetaya, membre du bureau politique chargé de la communication. «Les recours de type individuel et collectif contestent le classement des candidats et la manière avec laquelle a été menée l'opération de confection des listes au niveau des commissions électorales de wilayas», indique-t-on. «Des membres du bureau politique, du comité central et des parlementaires sont dénoncés par la base», a-t-on ajouté. Ainsi, comme pour les législatives, le FLN a mis sur pied, dimanche dernier, sa commission nationale des élections locales et sa commission d'étude des recours. Cette commission est présidée par le secrétaire général, Djamel Ould Abbès et composée notamment d'actuels et d'anciens ministres. Il s'agit de quatre nouveaux membres du bureau politique désignés récemment par Ould Abbès, en l'occurrence, l'actuel ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, l'ex-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdesselam Chelgham et l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, également sénateur du tiers présidentiel, Hachemi Djiar. D'autre part, trois autres anciens ministres, Boudjema Talaï, ancien ministre des Transports et des Travaux publics, l'ancien ministre des Ressources en eau, des Travaux publics, ex-secrétaire général au ministère de l'Intérieur et plusieurs fois wali, Abdelkader Ouali et Mustapha Rahal, ex-directeur de cabinet de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, seront également de la partie. Comme pour les législatives, les membres de la commission travailleront à huis clos sous l'égide du secrétaire général, au niveau de l'hôtel «Le Mouflon d'or» de Ben Aknoun, a-t-on indiqué. Cette commission aura à finaliser les listes électorales, notamment à trier les deux premiers candidats sur les listes de candidature au renouvellement des membres des APW et des APC des communes dépassant les 100.000 habitants. et à statuer sur les recours au cours de réunions qu'elle tiendra à huis clos. Pour rappel, en prévision des élections locales du 23 novembre prochain, l'ensemble des commissions électorales de wilayas du FLN a été déjà installé. Ces commission, présidées par les mouhafedhs et composées par des membres locaux du comité central du parti, des députés, sénateurs et membres des bureaux de mouhafadhas, auront la lourde tâche de confectionner des listes de candidatures du parti aux élections prochaines. Saâdani de retour? L'ancien secrétaire du FLN, le tonitruant Amar Saâdani serait de retour dans la liste d'une commission de surveillance pour les prochaines élections locales. L'information, rapportée par plusieurs sites électroniques n'a pas été confirmée, hier, par les instances du vieux parti. Si ce retour se confirme, il annonce un frémissement au sein du FLN. En d'autres termes, ce sont de nouveaux rapports de force qui se mettent en place, dont les effets se feront certainement sentir dans les tout prochains jours.