La rentrée scolaire à Bouira ne s'est finalement pas déroulée dans le calme et la sérénité. Depuis plus de deux semaines, les élèves de terminale exclus font parler d'eux dans plusieurs communes. Ces deux derniers jours, c'est au tour des exclus du lycée Hocini Lahlou de M'Chedallah de passer à l'action en fermant l'établissement. Cette fermeture a été décidée après que trois de leurs camarades ont été rachetés par le conseil extraordinaire qui s'est tenu la semaine dernière. Les exclus se disent menés en bateau par les enseignants qui leur ont promis d'être réintégrés. Un peu plus d'un mois après la rentrée des classes, la direction de l'éducation n'arrive pas remettre de l'ordre dans les différents établissements concernés par les protestations des exclus. À Ath Rached, Ath Lakseur et El Esnam, la situation demeure inchangée. La question des élèves exclus est toujours posée. Au lycée Slimani Slimane d'El Esnam, le conseil extraordinaire devait se tenir dans l'après-midi d'hier pour trancher définitivement sur les élèves à réintégrer. Ainsi, les enseignants du lycée Mohamed Seddik Benyahia du chef-lieu de wilaya sont en grève depuis le 2 octobre. Ils demandent le départ du proviseur qu'ils qualifient d'«autoritaire». Le conflit persiste et la commission d'enquête dépêchée n'a pas encore révélé ses conclusions. Les enseignants se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur action. Ils comptent même faire appel à leurs collègues d'autres lycées du chef-lieu de wilaya pour se solidariser avec eux. Les parents d'élèves, quant à eux, veulent que le conflit prenne fin et que leurs enfants commencent enfin leur année scolaire, notamment les élèaves en classe terminale qui n'ont pas encore débuté leur cursus à cause de la grève. Pour se faire entendre, les parents d'élèves ont prévu un rassemblement aujourd'hui au niveau du lycée en question.