En proie déjà à une grave crise financière, le CR Belouizdad est sommé de payer l'équivalent de 6,8 milliards de centimes de dettes à d'anciens joueurs étrangers au risque de subir de lourdes sanctions de la FIFA. Il ne manquait que ça ! Le jour même du déclenchement du mouvement de grève par ses joueurs pour une histoire de salaires impayés, le président du Chabab a reçu un coup de massue sur la tête en prenant connaissance dans les bureaux de son club d'un fax pas comme les autres émanant de la Fédération algérienne de football. Le document en question informe le CRB que la Chambre de résolution des litiges auprès de la Fédération internationale de football association (FIFA) lui donne jusqu'au 1er décembre 2017, comme délai de rigueur, pour régler les dettes qu'il doit à quatre de ses anciens joueurs étrangers et qui s'élèveraient à 6,5 milliards de centimes qui s'ajoutent à trois cent millions de centimes en guise de pénalités. Les joueurs en question sont les deux Camerounais Bilal N'Jeukam et Jules N'Gomo ainsi que les Béninois Pascal Angan et Mohamed Aoudou. Ils ont évolué chez les Rouge et Blanc entre la période 2007/2016. Ils avaient tous quitté le CRB pour protester contre le non-paiement de plusieurs de leurs mensualités non sans saisir par la suite la FIFA à travers leurs agents. Sonné par une telle sentence, El Hadj Mohamed Bouhafs ne sait plus sur quel pied danser, lui qui passe le plus clair de son temps à trouver l'argent nécessaire pour régulariser la situation financière de ses joueurs, lesquels avaient mis à exécution leurs menaces de recourir à la grève dimanche dernier suite aux promesses non tenues par leur président. Reste à savoir comment le CRB va gérer cette grave situation qui est un cas sans précédent dans l'histoire du club, surtout lorsqu'on sait qu'en cas de non-paiement de ladite somme une fois le délai définitif passé, soit dans six semaines, le club vainqueur de la Coupe d'Algérie 2017 s'expose à de lourdes sanctions sportives. En effet, les règlements de la FIFA stipulent dans un pareil cas de figure, la défalcation de trois points pour chaque match joué en championnat, assortie d'une pénalité quotidienne. Dans le cas extrême, le CRB risque même la relégation en division inferieure. Bouhafs réussira t-il à éviter le pire pour son club ? L'avenir nous le dira. En attendant, c'est le tout Belcourt qui retient son souffle.