Il n'est un secret pour personne que la qualité de formation constitue le maillon faible des universités arabes. Pour la 3e fois dans son histoire, l'Algérie abrite la 39e session du conseil de l'Union des universités arabes, qui se tient, du 3 au 5 avril, à l'université de Bouzaréah, à Alger. Plusieurs recteurs d'universités du monde arabe et experts du domaine sont réunis pour débattre des quelques 23 points inscrits à l'ordre du jour. Mais les questions relatives à la fuite des cerveaux ainsi que la qualité de la formation, figurent parmi les premières préoccupations des participants. «Nous attendons beaucoup de ce rendez-vous d'Alger, afin de trouver les solutions aux problèmes posés, notamment en matière de formation», a déclaré le secrétaire général de l'Union, M.Hicham Mesbah. Si les Arabes ont beaucoup misé sur ces deux points, ce n'est pas pour rien, car les responsables des universités sont conscients plus que jamais de l'importance de ces deux points. Assurer la qualité de la formation d'abord. Il n'est un secret pour personne que cette question constitue le maillon faible des universités arabes. Autrement dit, la qualité de formation des universités arabes fait, actuellement, grand défaut. C'est ce que confirment, d'ailleurs, les hauts responsables de ce secteur, à leur tête le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique M.Rachid Harraoubia, lequel a confirmé hier, lors de son intervention à l'occasion de l'ouverture de cette session, que «la qualité de formation des universités arabes reste très modeste pour ne pas dire faible», a-t-il reconnu. Ce témoignage a été vite conforté par le secrétaire général de l'union, qui a souligné, de son côté, la nécessité de promouvoir cette question. «La conjoncture internationale nous oblige à développer ce point , qui reste très sensible à mon sens», a déclaré M.Mesbah. L'autre facteur qui témoigne de la «mauvaise» qualité de formation, est le fait que rares sont les établissements européens qui reconnaissent les diplômes des universités arabes. Dans ce sens, la majorité des étudiants sortant des établissements arabes, désirant suivre des études en Europe, passent tous au rattrapage pour faire un recyclage. Cet état de fait qui caractérise, malheureusement, le cycle le plus important dans le cursus de l'étudiant, a plusieurs impacts négatifs sur les pays arabes. Parmi ces impacts, on tient à souligner la fuite des cerveaux vers d'autres pays, à la conquête d'une formation meilleure et un mode de vie plus confortable. Ce problème n'a pas échappé aux participants à cette rencontre. Alors, quelle politique faut-il mettre en place pour faire face à ce phénomène, qui menace pratiquement tous les pays arabes, notamment l'Algérie, qui reste le pays le plus exposé à ce fléau? Le mal est plus profond qu'on le pense, mais on doit faire de sorte à assurer au moins le minimum de ce qui est fait dans les universités des pays développés. Car, outre l'aspect pédagogique ces deux questions, la fuite des cerveaux et la qualité de formation, ont un impact négatif aussi bien sur la vie sociale que sur l'économie du pays. Qui dit fuite de cerveaux, dit en quelque sorte perte humaine et de savoir-faire. Cela, malgré que les responsables arabes ont leur propre vision sur ce phénomène. Ils qualifient cela de positif quelque part. «Nos étudiants qui suivent des études en Europe, représentent dignement leur pays d'origine. Ils sont nos ambassadeurs en matière de savoir», a assuré le même secrétaire général, tout en confirmant le problème de formation. Pour conclure, les participants à cette session doivent trouver de nouveaux mécanismes pour remettre ce secteur sur pied et travailler selon les normes des autres universités des pays développés, et profiter des nouvelles technologies d'enseignement.