«Faire neuf ou dix ans au Real Madrid en ayant éliminé toute la concurrence, qui que ce soit, avec six entraîneurs différents... Il faut savoir reconnaître et s'incliner.» «Aujourd'hui, je suis désolé pour lui parce qu'il a vraiment envie de revenir jouer en équipe de France, c'est vraiment injuste ce qui lui arrive». Récemment interrogé sur Canal+, Samir Nasri n'avait pas été avare de compliments au moment d'évoquer la situation de Karim Benzema. Déçu de ne pas voir le Merengue porter à nouveau la tunique de l'équipe de France, le nouveau joueur d'Antalyaspor n'a pas hésité à en faire le fier représentant de cette fameuse génération 87 composée de talents tels que Benzema, Nasri, Ménez ou encore Ben Arfa. Encensé, Benzema n'a pas oublié de rendre la pareille à son ancien partenaire de sélection. Quelques mois après sa sortie médiatique remarquée dans les colonnes de L'Equipe, l'attaquant du Real Madrid a profité d'une interview accordée au magazine Les Inrockuptibles pour faire passer ses messages. Et après avoir clamé son envie de revenir chez les Bleus, Benzema a donc répondu à Nasri. Et visiblement, le natif de Bron a quelques regrets pour ses amis passés par des clubs tels qu'Arsenal, Manchester City, le PSG, l'AS Rome, l'OL et l'OM, mais qui n'ont jamais réellement pu y briller longtemps. «Je suis arrivé après Jérémy Ménez, Samir Nasri et Hatem Ben Arfa. Pour moi, ces trois-là étaient les plus talentueux de notre génération. Le problème, c'est que je pense qu'à certains moments ils ont baissé les bras trop vite. Pour moi, ils auraient pu jouer au Real ou au Barça facilement. Je me rappelle que lors de ma première saison au Real, c'était très dur, mais je me suis accroché». Surnommé le chat par José Mourinho lorsque le Portugais était arrivé à la Casa Blanca, Benzema peut en effet être fier d'avoir su faire mentir le Special One et d'être aujourd'hui le joueur français ayant réussi à évoluer aussi longtemps au Real Madrid (3 Ligues des champions remportées). Un parcours de choix qui, même si son début de saison actuel est très mitigé, l'autorise encore à croire en ses chances de soulever un jour le Ballon d'Or. «J'ai toujours le Ballon d'Or en tête. Je fais partie de la sélection des trente nominés et je rêve toujours de l'obtenir. Je sais que ça sera dur, mais ce n'est pas impossible».