Concours de doctorat de l'université d'Alger 3 Alors que Rabah Cheriet est accusé de faire passer deux étudiants au concours de doctorat à la place d'autres, le CNES dénonce une défaillance dans la méthode de désignation au poste de recteur. Car, selon le conseil, les personnes occupant ce poste n'ont «ni intégrité ni compétence». Contacté par nos soins, le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), Abdelmalek Azzi, a accusé le système administratif de l'université d'Alger 3 d'être défaillant. Pour lui, toutes ces affaires n'auraient pas eu lieu si tous les responsables étaient honnêtes. «Le poste de recteur doit être soumis à plusieurs critères. Car, la personne qui occupe ce poste est censée être intègre et responsable», a-t-il précisé. Avant de dénoncer la méthode de désignation au poste de recteur, qui, selon notre interlocuteur, ouvre les portes aux fraudeurs. «Ce poste de responsabilité devra être soumis à un vote, où tous les enseignants et responsables de la structure universitaire concernée prendront part», enchaîne-t-il. Encore une fois, le recteur de l'université d'Alger 3 est mis à rude épreuve. Cette fois-ci des accusations lui ont été portées par des enseignants des sciences économiques, assurant qu'il est inculpé d'avoir fait passer deux étudiants, au concours de doctorat au détriment des autres postulants. Les enseignants de la filière des sciences économiques ont révélé les noms des deux étudiants concernés. «Ce sont les fils de deux hauts responsables au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», affirment les enseignants. Ils affirment que le premier lauréat se nomme A. S., deuxième sur la liste des candidats ayant été admis pour la spécialité finances, il est le fils de l'inspecteur général du ministère susnommé. Le second étudiant concerné par ce scandale se nomme M. H. D., qui a réussi à se faire classer à la 4e place sur la liste des candidats admis pour un doctorat en spécialité comptabilité. Il est le fils de D. E. K., directeur des ressources humaines auprès du ministère de l'Enseignement supérieur. Sur les réseaux sociaux, les enseignants ont dénoncé cette triche, regrettant que ces pratiques, qui nuisent à l'université algérienne et son image, se multiplient. Ce scandale intervient juste après l'affaire du professeur de la faculté des sciences économiques, Benguia Mokhtar, qui a été licencié «sans aucune raison valable». Professeur de l'université d'Alger 3, membre du CNES, le Pr Benguia a accusé précédemment le recteur de l'université Alger 3, Rabah Cheriet, d'être l'instigateur de cette affaire. Il y a lieu de rappeler que ce même professeur s'était déjà fait agresser en février 2017 et faisait partie des enseignants ayant accusé le recteur de son implication dans l'agression susnommée. Lors de l'année universitaire écoulée, une série d'agressions, contre des professeurs, a été enregistré dans différentes universités du pays. Ces attaques ont occasionné de graves blessures à des professeurs. Devant ces faits, le ministère de l'Enseignement supérieur reste de marbre. Au cours de plusieurs de ces conférences le ministre Tahar Hadjar n'expose aucun plan sécuritaire, afin d'éviter que le scénario de l'année passée ne se répète.