Les prix du pétrole étaient galvanisés, hier, en cours d'échanges européens par le ministre saoudien de l'Energie, qui a réaffirmé le soutien du premier exportateur mondial à un renouvellement de l'accord de baisse de la production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de décembre prenait 83 cents à 55,97 dollars. Les cours de l'or noir reprenaient des couleurs après avoir nettement reculé sur les dernières séances après des propos du ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, rapportés par l'agence Bloomberg. «Nous devons admettre que nous n'aurons pas atteint notre objectif fin mars», quand l'accord de limitation de la production arrivera à son terme, a expliqué le ministre à Bonn, en Allemagne, en marge de la conférence sur le climat de l'ONU. L'accord sur la production vise à limiter l'offre mondiale pour épuiser les réserves surabondantes et faire remonter les prix du pétrole. Il lie jusqu'à fin mars l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à d'autres producteurs, dont la Russie, mais l'Arabie saoudite a d'ores et déjà affirmé sa volonté de renouveler l'accord jusqu'à fin 2018 lors de la prochaine réunion de l'Opep et de ses partenaires, le 30 novembre à Vienne. «La presse rapporte désormais que certains en Russie ne sont pas enthousiastes à l'idée de renouveler l'accord sur l'année (comme le président russe, Vladimir Poutine, l'avait demandé fin octobre, NDLR), et ajouté à une demande pâlissante, cela pèse sur les prix», a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Le ministre saoudien a affirmé compter sur le soutien de la Russie, se disant «totalement convaincu» que la Russie serait «à 100%» derrière la décision qui serait prise. A. Mohamed