Rien ne va plus entre la direction générale de l'Office national des œuvres universitaires (Onou) et les organisations estudiantines. Et pour cause ! La décision de la direction de l'Onou de fixer la date (1er-10 juillet) pour la tenue des universités d'été des étudiants n'a pas été du goût des principales associations estudiantines. Selon le secrétaire général de l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (Aren), Sid Ahmed Temamri, la décision du directeur général de l'Onou d'exiger la tenue des universités d'été entre les 1er et 10 juillet est en contradiction totale avec le discours du ministre de l'Enseignement supérieur qui prône le dialogue et la concertation. «Le DG de l'Onou a décidé seul d'une date qui n'arrange aucune organisation. Pour preuve, aucune université d'été n'a eu lieu pour l'instant», regrette Temamri, en soulignant l'impossibilité d'organiser une université à laquelle participent des centaines d'étudiants en quelques jours. Notre interlocuteur conteste également la période de cinq jours fixée pour chaque association par le premier responsable de l'Onou. Par ailleurs, le premier responsable de l'Aren souligne qu'une université d'été des étudiants n'est pas un cadre de loisirs mais un espace de réflexion et de débat autour des problèmes de l'université. «C'est une occasion pour nous de préparer la nouvelle année universitaire et d'évaluer l'année écoulée», a indiqué Temamri, qui soupçonne une volonté d'interdire le débat sur les questions qui intéressent la communauté universitaire. Pour sa part, le chargé de la communication de l'Union générale estudiantine libre (Ugel), Abdelhamid Othmani, déplore le choix par l'Onou d'une période qui «n'arrange aucune association estudiantine». Une université d'été, faut-il le souligner, réunit généralement plus de 800 étudiants autour d'un programme de conférences et d'ateliers de réflexion. «Il faut beaucoup de temps pour contacter les participants, les conférenciers, les invités nationaux et étrangers», souligne Othmani. L'Ugel compte prendre contact avec le ministre de tutelle pour trouver une solution à un problème qui risque d'envenimer les relations des associations avec l'Onou. A noter qu'aucun argument n'a été avancé par le DG de l'Onou pour justifier sa décision.