Face au silence radio observé par la tutelle par rapport aux demandes des praticiens de la santé, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé de monter à nouveau au créneau, et ce, en programmant un sit-in devant le ministère de la Santé au début de la semaine prochaine. Ce «nouveau» mouvement de protestation, après les nombreux qui l'ont précédé depuis le mois de février, vient encore une fois plaider pour les mêmes raisons, qui se résument en l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, une revalorisation des salaires, mais la principale revendication du SNPSP réside dans la reconnaissance de leur syndicat en tant que partenaire social à part entière. Cette intention de renouer avec la contestation nous a été confirmée hier par le président du SNPSP, Lyès Merabet, qui a déclaré : «Vu que nos revendications n'ont pas été prises en considération nous avons décidé de commencer notre mouvement de protestation par un sit-in des membres du bureau national au début de la semaine prochaine devant le ministère de la Santé, puis suivront d'autres actions sous différentes formes en cas de non-réaction de la part de la tutelle.» Le concerné soulignera surtout qu'aucun changement n'a été constaté en ce qui concerne leurs demandes, alors qu'elles devaient être appliquées depuis le mois de juillet 2008. Etant donné qu'une année après le statut du praticien de la santé publique n'a pas encore été promulgué, de même que le régime indemnitaire n'a toujours pas fait l'objet d'une concrétisation. «Tout cela malgré les maintes négociations avec les responsables du ministère de la Santé», a-t-il expliqué. M. Merabet insistera par ailleurs sur le fait que la problématique consiste en un dysfonctionnement en matière de communication entre les deux parties, soit entre le syndicat et le ministère. Sur ce point, le président du SNPSP n'hésite pas à pointer du doigt la tutelle qui, selon ses propos, «refuse d'ouvrir des pourparlers ou de recevoir une délégation des praticiens de la santé publique pour en débattre et régler notre situation, malgré toutes nos doléances et nos sollicitations, pour des raisons que nous ignorons». Abordant un autre sujet, le président du SNPSP a tenu à exprimer son étonnement par rapport à une instruction qui fut lancée récemment par le ministère de la Santé. Et qui informe tous les personnels du secteur que l'octroi d'un congé a été reporté à une date ultérieure afin de mettre en place le dispositif de lutte conte la grippe porcine. «Certes, cela reste compréhensible puisque c'est un devoir. Mais annoncer à tous les personnels de la santé qu'ils ne pourront pas bénéficier de leur congé annuel, c'est considéré comme un excès de zèle. Franchement, cette décision est incompréhensible.»