Certains présidents de fédérations olympiques n'ont fait que brasser du vent dans cette affaire. Il y aura bien de nouvelles élections au Comité olympique algérien. C'est ce qui est ressorti des discussions qu'ont eues les membres de la délégation du Comité international olympique avec des représentants des différentes parties impliquées dans la crise qui sévit au sein de l'instance olympique algérienne. Des discussions qui se sont déroulées mercredi au siège du COA juste après l'arrivée à Alger de la délégation du CIO conduite par le président de la commission de l'éthique de l'institution de Lausanne, Youssoupha Ndiaye, et comprenant le directeur, au CIO, de la commission des relations avec les Comités nationaux olympiques, Pere Miro, et le juge Jérôme Poivey, chef de projet à la commission citée précédemment. Arrivées en début d'après-midi, ces trois personnes ont entamé les débats avec les deux parties en question aux environs de 16h. Elles avaient, d'un côté, les représentants du COA, à savoir le président par intérim avant les élections du 11 juin, Toufik Chaouche Teyara, le secrétaire général, Nasreddine Naïdji, Melle Hassiba Boulmerka en sa qualité d'olympienne et Si Mohamed Baghdadi, ex-président de l'instance olympique algérienne. L'autre partie concernait les fédérations olympiques, celles qui ont fait front et se sont montrées solidaires les fédérations d'escrime et de cyclisme, indiquant qu'elles ne pouvaient être représentées à l'assemblée générale du COA que par leurs nouveaux élus alors que ceux-ci ne sont pas reconnus par leurs fédérations internationales respectives qui continuent à collaborer avec les anciens dirigeants. Les fédérations olympiques présentes à la réunion de mercredi étaient celles de la boxe avec son président Abdallah Bessalem, de l'athlétisme, représentée par son président Badreddine Belhadjoudja, du football qui avait délégué le président de la Ligue nationale, Mohamed Mechrara, ainsi que Hassan Chikh, dont on aurait pu se demander ce qu'il faisait là puisqu'il n'est plus président de la Fédération des sports universitaires. Quant au membre algérien du CIO, Mustapha Larfaoui, il était là lui aussi mais n'a pas siéger avec la délégation de l'institution internationale. Les discussions ont été longues puisque ce n'est que vers 21h que la réunion a pris fin. Ce qui a été décidé est conforme à ce que nous avions écrit ici même bien avant l'arrivée des gens du CIO. A savoir que tout le boucan fait par les fédérations olympiques, du moins une partie d'entre elles, puisque nous sommes certain qu'il y en a beaucoup qui n'étaient pas d'accord avec les jusqu'au-boutistes, n'était que du vent. Ces fédérations qui avaient fait de la présence de leurs collègues récemment élus à la tête des Fédérations algériennes d'escrime et de cyclisme une condition sine qua non pour assister aux travaux de l'assemblée générale du COA, ont entendu, de vive voix, la décision du CIO de s'aligner sur le verdict des fédérations internationales qui ne reconnaissent que les anciens dirigeants de ces deux fédérations. Tous ces responsables de fédération ainsi que M. Larfaoui étaient parfaitement au courant des différentes lettres du CIO concernant ces deux fédérations mais ils ont fait comme si ces lettres n'existaient pas jusqu'à amener le CIO à menacer le COA de suspension. En dehors de cela, l'instance de Lausanne a réitéré sa décision de voir le COA géré par sa direction d'avant le 11 juin avec Chaouche Teyara et Naïdji ainsi que les membres du comité exécutif. C'est le COA qui préparera les élections qui auront lieu après le mois de Ramadhan en installant une commission électorale à laquelle viendront se joindre deux représentants de fédérations olympiques. Le nom de M. Larfaoui a été évoqué pour présider cette commission mais la proposition a été rejetée, les responsables du COA l'accusant de parti-pris flagrant dans cette histoire.