Sauf rebondissement de dernière minute, les élections pour la présidence et pour le comité exécutif du Comité olympique algérien auront lieu demain. Au siège de l'instance olympique, on s'attelle à ce que tout se passe normalement. C'est ce que nous a dit le secrétaire général du COA, Nasreddine Naïdji, qui insiste sur le fait que «n'aura droit d'accès que celui qui est membre de droit de l'assemblée générale. Il n'y aura donc pas d'invités». «La presse, nous a-t-il assuré, pourra couvrir les deux scrutins. Nous voulons que tout se passe dans la transparence et pour cela la presse est cordialement invitée à venir couvrir l'évènement.» Le secrétaire général du COA ne semble pas du tout gêné par le fait que la veille deux des trois candidats à la présidence se soient retirés de la course ainsi que huit autres candidats du comité exécutif. «Ce qui se passe est regrettable mais il faut que les gens sachent que ces élections se tiendront quel que soit le nombre des présents jeudi. Il ne sera pas question de quorum vu que ces élections ne sont qu'un des points de l'ordre du jour de l'assemblée générale ordinaire du 9 janvier. «Nous avons aussi appris que le Comité international olympique, qui suit de près ce processus, a fait savoir que ce qu'est en train d'accomplir le COA en ce moment est conforme à ses statuts et à la charte olympique. Le CIO demanderait donc que l'on continue dans cette voie ajoutant qu'il était parfaitement d'accord pour le problème posé par le quorum en ce sens qu'il faut que ces élections se fassent quel que soit le nombre des présents. «Nous n'avons pas dévié d'un iota par rapport aux dispositions des statuts du COA et de la charte olympique comme le stipule, d'ailleurs, la loi algérienne, nous a dit M. Naïdji. Les gens qui se sont retirés de la course font semblant de ne pas connaître les textes en vigueur. D'ailleurs, s'ils veulent réellement se retirer de la course, il faut qu'ils se présentent à l'assemblée générale pour le dire de vive voix. Je n'ai pas la prérogative d'enlever leurs noms des listes des candidats après que celles-ci aient été entérinées par la commission de validation des mandats.» Ces candidats qui ont fait état, par écrit, de leur retrait de la course l'auraient motivé par le fait que trois fédérations, celles de golf, de cyclisme et d'escrime ne soient pas admises à l'assemblée générale. «On fait tout pour tromper l'opinion, nous a déclaré M. Naïdji. S'agissant de la Fédération de golf, je ne sais même pas si elle a reçu son agrément. En outre, j'ai bien expliqué à son président que pour qu'elle fasse partie de l'AG, il doit nous faire un écrit. Ce sera, ensuite, à l'assemblée générale ordinaire de décider si oui ou non cette fédération peut être acceptée. Ce sont les textes qui le disent. J'ai eu une discussion de ce genre avec le président de la Fédération de body-building, également nouvellement créée. Il a tout de suite compris et m'a promis qu'il allait faire une demande en ce sens. S'agissant des Fédérations de cyclisme et d'escrime, la charte olympique indique que ne peuvent assister à une AG du COA que les élus des fédérations reconnues par leurs fédérations internationales respectives. Le président du CIO, Jacques Rogge, l'a lui-même souligné dans la lettre qu'il a adressée récemment au ministre de la Jeunesse et des Sports. Les élus actuels de ces deux fédérations ne sont pas reconnus par leurs instances internationales, ils ne peuvent donc pas participer à l'AG de ce jeudi. Par contre, les deux fédérations internationales nous ont fait savoir, par écrit, qu'elles reconnaissaient les anciens présidents. Ce sont ces derniers qui participeront aux élections de ce jeudi. Il s'agit d'une affaire trop sérieuse. Le CIO nous suit de près. Si jamais je m'amusais à accepter les nouveaux élus, les élections seraient annulées par le CIO et le COA pourrait être menacé de sanction. On cherchera, alors, le coupable qui sera moi et tous ceux qui crient sur tous les toits qu'il faut faire fi des instructions du CIO se défileront tous. Aucun d'eux n'assumera sa responsabilité.»