Un campement habité par des centaines de migrants, notamment afghans, dans la ville portuaire grecque de Patras, a été démantelé hier à l'aide de bulldozers escortés par la police antiémeute. Quelque 100 policiers ont pris part à cette opération menée dans un camp occupé principalement par des migrants afghans, ne laissant en place qu'une mosquée improvisée et une tente utilisée par des médecins volontaires. A l'arrivée de la police, le campement était presque vide, les migrants ayant été apparemment avertis mais environ 100 personnes dont 30 mineurs ont été interpellées et transportées en autobus vers un hôtel local, selon des responsables locaux. Un grand nombre de clandestins âgés de 15 à 25 ans vivait près du port dans ce camp dépourvu d'eau potable et d'installations sanitaires dans l'espoir d'embarquer à bord d'un ferry pour l'Italie. Des bagarres ont éclaté entre des groupes rivaux afghans et somaliens, avivant la tension avec les habitants de Patras qui ont demandé aux autorités locales et au gouvernement d'intervenir. Le bureau du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et plusieurs ONG ont appelé la Grèce à améliorer ses procédures de demande d'asile et à augmenter le nombre de centres d'accueil.