Le sit-in qui était prévu hier par les enseignants contractuels relevant du syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) devant le ministère de l'Education a finalement été empêché par les services de police qui ont dispersé les contestataires qui se sont donné rendez-vous devant l'établissement de Benbouzid. Ils étaient environ une trentaine de personnes scandant : «marre des contrats, on veut une titularisation». A un certain moment, le ton est monté entre les enseignants et les agents de l'ordre, ce qui a poussé ces derniers à recourir à la force pour faire évacuer les lieux. Les protestataires étaient déterminés à se faire entendre par le ministre de tutelle, en l'occurrence Boubekeur Benbouzid, afin de débattre avec lui de leur situation, dont la demande d'un statut particulier, une révision de la grille des salaires, et bien évidemment la titularisation de tous les contractuels. «Nous en avons marre de cette injustice ; cela fait des années que nous travaillons dans le secteur de l'éducation et jusqu'à présent, aucune reconnaissance n'a été faite à notre profit, c'est de l'ignorance», dira un des contestataires.C'est à ce moment qu'interviendra une autre contractuelle : «personnellement, j'ai toute une famille à ma charge et je ne sais plus à quel saint me vouer, car je souffre d'une instabilité professionnelle, cette histoire a trop duré et la tutelle doit intervenir pour mettre un terme à ce cauchemar, surtout que c'est notre avenir qui est en jeu». En plus de ces contestations, les concernés soulèveront aussi d'autres problèmes auxquels ils font face, entre autres les congés d'été non payés, étant donné que leurs contrats s'arrêtent à chaque fin d'année scolaire et ne reprennent qu'en septembre. Pour rappel, ce mouvement de contestation est le énième en la matière et se poursuit pour la deuxième fois consécutive. Mais apparemment, la tutelle n'accorde aucune importance à ce dossier, et ce, au grand dam des contractuels.