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Ramenez les os des cuisses !
Alger
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 08 - 2009

L'avocat des deux jeunes inculpés qui avaient avalé deux casse-croûte frites-poulet a réclamé les «preuves» du vol. Hamouda et Boussaâd sont deux jeunes qui comparaissent pour un délit, une infraction, un crime aux yeux d'un restaurateur de la banlieue d'Alger.
Seul l'article 350 du code pénal avait été retenu par le parquet à l'encontre des deux jeunes qui avaient mangé deux... cuisses de poulet dont le montant ne saurait excéder trois cents dinars, sans avoir sur eux le montant de la facture... salée.
Et dans la salle d'audience, Saïd, le président de la section correctionnelle, n'avait pas voulu (car il n'a pas le droit de le signifier) attirer l'attention du restaurateur – victime de ce qu'il a appelé une escroquerie – sur l'inadéquation entre le délit et la constitution d'un avocat et pas n'importe lequel, car il s'agit du non moins membre du conseil de l'ordre d'Alger Me El Azhar Atmani.
- «Alors, on entre dans un restaurant , on se gave alors que les poches sont vides ?» demande le juge qui allait vite être édifié sur toute l'histoire que le restaurateur a érigée sur une question d'honneur !
Ah ! ce nif !
- «C'est vrai Monsieur le président. Nous avions faim, nous étions tout de même entrés au restaurant et nous avions demandé deux cuisses frites avec l'intention de régler la somme plus tard», a expliqué, la peur au ventre, Hamouda, vingt trois ans, chômeur.
- «Et vous, vous aviez convenu du même stratagème ?», insiste le juge.- «A vrai dire, Monsieur le président moi, j'étais l'invité de Hamouda», a répondu Boussaâd qui a à peine retenu un fou-rire à la suite de la centaine de rires aux éclats qui ont fusé dans la salle.
- «Voilà. Vous vous invitez au nom du copinage, oubliant au passage les droits du restaurateur. Dix clients comme vous deux et il baisse le rideau», répond le juge qui voit l'avocat des deux inculpés se frotter le menton. Et cet avocat n'est autre que ce vieux renard des tribunaux, Me Lamouri qui attendait son heure pour intervenir et blanchir les deux clients qui venaient de se rendre compte qu'ils risquaient gros avec les demandes (un an de prison ferme) du procureur.
Avait lui, Me Atmani a chauffé la peau du tambour en exagérant le délit. «Où sommes-nous ? Dans quelle planète vivons-nous ? Deux jeunes qui s'assoient, commandent deux plats, se rafraîchissent, pensant filer à l'anglaise n'était la présence de deux policiers venus déjeuner profitant de la pause de midi», s'est écrié l'avocat qui a réclamé dix mille dinars de dommages et intérêts.
Relevant les manches de sa robe noire, Me Lamouri va effectuer une sortie qui va laisser Saïd le juge penaud, sans parole lorsque l'avocat avait plaisanté : «Monsieur le président, je rends hommage aux deux jeunes qui ont eu l'honneur d'avouer leur petite faute.
Franchement, je m'attendais à plus de résistance, et je m'étais préparé à exiger de la pseudo-victime qu'elle nous présente, ici, à l'audience, l'arme du délit», avait laissé tonner l'avocat qui avait vite expliqué que l'arme du délit était les... os de deux cuisses.
Le président sourit et lance : «Maître, nous travaillons cessez de plaisanter, SVP.» «Bien sûr, monsieur le président, c'était au conditionnel.
Pour revenir au présent, la défense n'a d'autre demande que les circonstances atténuantes et l'acceptation par la victime des regrets de mes deux jeunes clients.»
Le président avait eu juste le temps de transcrire le dernier mot prononcé par Hamouda et Boussaâd avant d'infliger une peine de prison de deux mois assortis de sursis ; la victime, elle, n'avait réclamé que dix mille dinars, elle n'a obtenu que mille.
Tant mieux ! Le nif aura certes rapporté mille dinars, mais coûté des honoraires d'un défenseur, brrr.


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