«Neuf ans ça suffit», c'est le slogan qu'ont brandi les bénéficiaires des logements de la cité AADL 556 logements d'El Achour. Leurs représentants, une trentaine de personnes, sont montés au créneau à travers un sit-in tenu devant la maison de la presse Tahar Djaout. Là, ils ont expliqué à l'assistance, pour la plupart des journalistes, comment les travaux de réalisation de leur cité n'ont pas été achevés et comment leurs logements ont été pris en otage, au point où la plupart d'entre eux ont été contraints de louer un gîte où s'abriter. Alors que leurs logements issus du programme du président de la République semblent ne pas vouloir se matérialiser. Surtout que la réalisation de ce projet, qui a été confié au début à une société chinoise, a été sujette à un certain ballottage, puisque, en 2006, il y a eu résiliation du contrat entre l'AADL et les Chinois, alors que les carcasses ont été réalisées. Arriva à la rescousse un entrepreneur libanais dont la mission s'arrêtait à réaliser les finitions, «mais sur le terrain il s'est avéré que ce Libanais n'a rien à voir avec le bâtiment, puisque deux ans et demi plus tard ça n'a pas bougé d'un iota», déclarent les bénéficiaires. C'est ainsi que l'AADL a résilié le contrat en janvier, mais s'est retrouvée créancière envers l'entrepreneur libanais de plus d'un milliard de centimes. Au milieu de tout ce remue-ménage, les bénéficiaires se disent «pris en otages entre deux antagonistes, alors qu'on n'aperçoit aucune assurance de la part de la tutelle, malgré que nous ayons tous procédé au paiement de la première tranche…», tout en criant haut leur slogan : «Le Président nous a donné un toit l'AADL nous l'a pris.» Les bénéficiaires d'El Achour ne savent pas à quel saint se vouer.