Entre l'Eglise italienne et Silvio Berlusconi, dont la coalition au pouvoir repose largement sur le vote catholique, c'est le divorce. Paradoxalement, c'est lors d'une manifestation de "pardon" qui a eu lieu vendredi 28 août, comme tous les ans, à l'Aquila ville marquée par le récent tremblement de terre que la rupture a été scellée. Le dîner, prévu ce jour-là entre le président du Conseil italien et le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, numéro deux de l'Eglise après le pape - auxquels devaient se joindre d'autres personnalités de l'Eglise et de l'Etat a été annulé par l'Eglise au dernier moment. Du coup, le Cavaliere a renoncé à la "procession du pardon" de l'Aquila, où il s'est fait représenter par une autre personnalité. Le conflit était latent depuis des semaines, principalement lié à la politique d'immigration du gouvernement, jugée trop restrictive par la conférence épiscopale italienne, et surtout à l'étalage de la vie privée de Berlusconi.