Même si le chef d'Etat américain Barack Obama a esquissé un geste, dès son investiture, pour alléger une des restrictions du blocus, il est encore loin le temps d'entrevoir un changement dans la politique hostile étasuniennes à l'encontre de Cuba.En effet, Obama a signé dernièrement un décret de loi qui proroge le blocus commercial d'une année. Le président des Etats-Unis a tenu à préciser qu'il était «de l'intérêt national de prolonger d'un an l'exercice des pouvoirs de cette autorité en ce qui concerne Cuba». En elle-même, cette reconduction n'a rien d'extraordinaire si l'on sait que tous ceux qui sont passés par la Maison-Blanche depuis 1970 ont tous sans exception prolongé cette loi. Le blocus économique, commercial et financier imposé officiellement depuis février 1962 à Cuba engendre des pertes colossales au pays, estimées à plus de 96 milliards de dollars. Comme chaque année, depuis 17 ans, un rapport sur la «nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d'Amérique à Cuba sera exposé, selon le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, le 28 octobre à l'assemblée générale de l'ONU. Ce projet de résolution a des années durant bénéficié du vote de la grande majorité des nations, parmi elles l'Algérie, mais sans pour autant obtenir la fin du blocus. En 2008, 185 pays ont voté en faveur de la résolution cubaine contre seulement trois voix dont les Etats-Unis. Rodriguez affirme que «dans le cadre du blocus criminel, l'exportation des biens et des services dans les deux directions est interdite, y compris celle des médicaments et des technologies de la santé pour sauver des vies et ces restrictions sont appliquées aussi à des pays tiers qui vendent à Cuba des équipements ou des produits ayant des composants étasuniens. Ces restrictions entraînent, comme le relate le ministre des Affaires étrangères cubain, «des dégâts énormes dans tous les secteurs, en particulier dans l'agroalimentaire, la santé, les transports, le tourisme, les télécommunications et l'industrie sidérurgique et mécanique, entre autres».