A l'issue de l'annonce faite récemment par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, que l'Algérie va se mettre à l'industrie automobile, les concessionnaires ont salué l'initiative et se disent prêts à participer à cette nouvelle expérience, une première pour le pays , qui en même temps peut les aider à relancer leurs ventes au niveau du marché algérien. Quand on sait que ce dernier a connu une sensible baisse qui, selon les indications de l'Association des concessionnaires automobiles (AC2A), elle est estimée à 30%. Et parmi les points révélateurs que cette concrétisation s'approche à grands pas, c'est que le responsable du secteur du commerce a affirmé que «le Conseil des participations de l'Etat (CPE) va se réunir prochainement pour l'étude de propositions émanant de constructeurs automobiles». Dans l'optique d'avoir plus de détails sur ce sujet, nous avons pris attache avec le chargé de la communication de l'AC2A, Amine Andaloussi, qui, dans une déclaration accordée à notre quotidien, expliquera que «les concessionnaires sont d'accord avec ce projet, d'autant plus qu'ils ont fait preuve d'une grande volonté pour s'impliquer, mais jusqu'à maintenant nous sommes dans l'attente de la concrétisation de cette idée». Interpellé sur le moment opportun où sera lancée la production de la première voiture algérienne, notre interlocuteur précisera qu'«avant tout, il faut tenir des séances de travail avec toutes les parties concernées pour débattre de cette question. Cependant, il reste trop tôt pour se prononcer sur ce dossier, donc il ne faut pas anticiper». Quant au nombre de firmes qui ont donné leur accord pour se mettre dans la production ici en Algérie, M. Andaloussi révélera que le nombre de concessionnaires qui vont s'engager est encore inconnu. Une occasion pour relancer les ventes Pour leur part, les concessionnaires estiment que l'entrée de l'Algérie dans la production automobile sera d'abord un acquis pour le pays. Et surtout, elle sera un moyen pour relancer le marché automobile, car le marché connaît actuellement une baisse spectaculaire en matière de ventes. Pour rappel, cette traversée du désert du marché automobile, en particulier les concessionnaires, est due d'une part à la suppression du crédit automobile et l'application depuis le 1er octobre de l'interdiction de décharger les véhicules importés au port d'Alger. Concernant cette dernière disposition, les concessionnaires préciseront que les pertes dues au transport des véhicules à partir des ports de Djendjen ou bien de Mostaganem coûteront pas moins de 8000 DA par véhicule. Et de l'autre, c'est par rapport aux directives gouvernementales, qui visent à encourager la production nationale par le lancement d'une entrée dans le domaine de l'industrie automobile, ici même en Algérie, ce qui sera une première.