La lutte contre les infections nosocomiales sera prochainement consolidée par de nouveaux textes réglementaires, a annoncé à Aïn Témouchent le sous-directeur à la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le docteur Terfani. Les nouveaux textes seront définis par trois arrêtés relatifs à la restauration en milieu hospitalier, à la désinfection et stérilisation des équipements médicaux, et à un projet interministériel sur «les méthodes d'élimination des déchets anatomiques», a-t-il précisé à l'occasion d'un séminaire sur «es infections nosocomiales». Au cours de cette rencontre, organisée par l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) «Dr Benzerdjeb», M. Terfani a mis l'accent sur «la priorité accordée par le ministère à ce dossier afin de mettre à niveau les établissements hospitaliers dans ce domaine». Il a évoqué en outre les différents textes réglementaires promulgués depuis 1988 dans ce cadre avec la création des comités de lutte contre les infections nosocomiales à l'échelle locale (CLIN, 1998) et nationale (CNIN, 2005). Durant l'exercice 2005, a-t-il rappelé, une enquête nationale a révélé que «le taux de prévalence national des IN est de 14%, toutes infections confondues, et un taux de résistance de 10% des germes aux antibiotiques». Selon les résultats de l'enquête, les infections nosocomiales ont pour origine les soins aux malades et les interventions chirurgicales, dont 60% sont «manu portées» en raison de l'inobservance du lavage des mains. Evoquant le plan d'action contre ces infections durant la période 2005-2009, il a cité deux programmes prioritaires initiés en 2006, à savoir l'opération nationale contre les infections manu portées «mains propres 2006», et la restructuration de l'élimination des déchets hospitaliers à risque infectieux en collaboration avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme «TFSE 2006». Ces deux opérations ont permis l'élaboration et la mise en œuvre d'un programme national de prévention contre les IN, et la mise en place d'un système de surveillance et de signalement permanent des IN. Les réductions de 45%, entre 2007 et 2009, de la prévalence des IN, et de 15% de la fréquence des bactéries multi résistantes, figurent parmi les actions prioritaires de la tutelle.