Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a laissé entendre qu'une commission d'enquête a été constituée aux fins d'identifier les indus-occupants et les «manipulateurs» à l'origine des événements de Diar Echem's. M. Zerhouni a également lancé un appel aux habitants afin de ne pas les écouter. «Le relogement des habitants de Diar Echem's (El-Madania, Alger) doit se faire dans un climat serein et organisé», a déclaré hier le ministre de l'intérieur et des collectivités locales lors de la visite qu'il a effectuée à la clinique des Glycines pour s'enquérir de l'état de santé des 11 policiers blessés lors des affrontements de Diar Echem's. Dans ses réponses aux questions formulées par les journalistes, le ministre a donné des assurances quant à la satisfaction des revendications émises par les habitants lors des rencontres succédant aux événements en déclarant que «l'Etat a les moyens de reloger les personnes ou familles ouvrant droit». On apprend de sources sûres que «le ministre aurait ordonné une enquête pour identifier les indus-occupants et les tricheurs qui se cacheraient parmi les familles réellement nécessiteuses et établir une liste suivant un état des lieux en collaboration avec les organismes logeurs et les autorités locales». Dans ce sens, Zerhouni a subtilement fait allusion à des manipulations de la part de certains indus-occupants en invitant les habitants de ce quartier populaire à «ne pas les écouter». Aucune indication n'a été formulée par le ministre sur l'identité ou les tendances des manipulateurs en question et qui, selon lui, auraient mis le feu aux poudres aux seules fins d'exacerber la tension et «semer la confusion avec l'objectif de se fondre parmi les bénéficiaires de logements». Il faut souligner que ces événements qui ont tenu en haleine les populations de l'Algérois et focaliser l'attention des organes de presse, se sont dramatiquement soldés par des blessés et des interpellations musclées. A ce propos et au terme de plusieurs opérations des forces de l'ordre, 15 personnes ont été présentées devant le parquet dont quatre ont été relâchées. M. Zerhouni avait indiqué que «sur quinze personnes interpellées lors des incidents du début de semaine pour leur implication avérée, les 4 mineurs qui en faisaient partie ont été relâchés tandis que cinq autres, des repris de justice, ont été placés sous mandat de dépôt», ajoutant que «les six personnes restantes ont été remises en liberté provisoire par les instances judiciaires». Le ministre de l'Intérieur, qui a évoqué le nombre de blessés parmi les policiers, a tenu à souligner «l'inexistence de blessés parmi les manifestants3. Une déclaration qui remet en cause les informations données par la presse qui parle de plusieurs blessés parmi les contestataires.