De concert avec l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), le ministère des transports s'engage dans la réorganisation de ce secteur névralgique à travers la mise en place d'un nouveau plan se rapportant à des aspects multiples. Il est question, informe M. Boulanouer, porte-parole de l'Ugcca , de la promotion de la prestation fournie par les transporteurs publics et privés aux citoyens, l'organisation des lignes de transport et des formations des gérants des auto-écoles. Contacté hier, le porte-parole de l'Ugcca souligne que cette initiative dans laquelle s'engage le département des transports fait suite à la rencontre qui a eu lieu en août dernier entre les membres de l'Ugcca et les cadres du ministère en présence de Amar Tou. Une rencontre durant laquelle les représentants de l'Ugcca ont présenté un diagnostic de la situation qui prévaut dans le domaine du transport, rappelle encore M. Boulanouer. Les doléances faites en ce sens par l'Union des commerçants et artisans algériens sont vraisemblablement prises en charge par le département de Amar Tou, à se fier aux dires de notre interlocuteur. Ce dernier se félicite de la création par la tutelle du centre national de lutte contre les accidents de la route et d'une commission se penchant sur la révision du mode de fonctionnement des auto-écoles et la formation de leurs gérants. De l'avis du porte-parole du l'Ugcca, «tout commence au niveau des auto-écoles. Dans le cas où celles-ci parviennent à appliquer les normes réglementant leur profession, les problèmes dans lesquels se débat le secteur des transports, notamment la calamité des accidents de la route, seront réduits sensiblement». M. Boulanouer admet en outre que l'opération de réorganisation du créneau des transports nécessite l'implication d'autres départements, notamment celui de l'Intérieur et des collectivités locales. «Sans le concours des APC, on ne pourra jamais aboutir à une organisation globale de ce créneau», ajoute la même source. L'Ugcca veut donc impliquer les collectivités locales dans le cadre des opérations d'aménagement des espaces de stationnement (gares) et de leur contrôle. Le porte-parole de l'Ugcca nie catégoriquement le fait qu'il y ait surcharge des lignes, notamment à Alger. Il soulignera que dans certains quartiers de la capitale «les citoyens patientent des heures dans l'attente d'un bus». Toujours dans le cadre de cette réorganisation, l'Ugcca se lance, de l'avis de son porte-parole, dans une large opération de sensibilisation des opérateurs activant dans ce domaine. Laquelle opération concerne pas moins de 130 000 chauffeurs de taxi et de 30 000 conducteurs de bus de transport de voyageurs opérant notamment dans le milieu urbain, ajoute encore M. Boulanouer. Faut-il juste rappeler que s'agissant des bus de type TPV, le ministère des Transports a annoncé tout récemment, par le biais de l'un de ses responsables, qu'il compte procéder au retrait progressif de la circulation des véhicules qui ont 30 ans d'âge. Une décision que le même département entend soumettre au Premier ministre en vue de définir un échéancier d'application.