Les pièces de rechange de véhicules non fabriquées dans leur pays d'origine ne seront plus admises en Algérie à partir du 2 novembre, a annoncé hier à Alger le ministre du commerce, El Hachemi Djaâboub. «Aucune pièce de rechange ne sera admise en Algérie à partir du 2 novembre si elle n'est pas achetée dans son pays d'origine», a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec les cadres du secteur du commerce, cité par l'APS. Il a toutefois précisé que cette mesure visant à lutter contre l'importation des pièces détachées contrefaites, notamment auprès des pays asiatiques, ne concerne pas les pièces de rechange fabriquées sous licence dans d'autres pays. Dans ce cas précis, les importateurs sont invités à exhiber un certificat attestant que les pièces en question ont été fabriquées sous une licence attribuée par la maison-mère. La décision du blocage par les services de douanes des marchandises qui ne répondront pas à ces normes est «ferme et sans appel», ajoutera M. Djaâboub. Selon le ministre, 80% des pièces de rechange des véhicules sont importés de Chine, de France, d'Italie et de Corée du Sud. Les importations auprès des pays arabes représentent 2% de ce marché et proviennent notamment de Tunisie, des Emirats arabes unis et du Maroc. En 2008, les importations de pièces automobiles ont atteint un volume de 44 256 tonnes pour une valeur de 291 millions de dollars US. Quant aux quantités de pièces saisies pour contrefaçon, elles ont été de l'ordre de 1316 tonnes pour une valeur de 5,7 millions de dollars en 2008. Les motifs de saisie ont été l'absence de la marque et le défaut d'étiquetage. Notons que les pièces contrefaites sont également à l'origine de nombreux accidents de la circulation. Les autorités souhaitent que la fabrication de ces pièces soit faite en Algérie, ce qui permettra de contribuer de manière directe à la naissance de l'industrie automobile locale.