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«Un pays qui se développe, c'est celui qui écoute son intelligence»
L'économiste Abdelhak Lamiri, lors d'une rencontre du Care
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 10 - 2009

C'est un constat peu reluisant qu'a dressé jeudi le docteur Abdelhak Lamiri sur la situation des PME en Algérie. Invité par l'association le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) et la fondation Friedrich Naumann à une rencontre-débat à l'hôtel Sofitel d'Alger, le professeur Lamiri a relevé les principales difficultés et contraintes auxquelles se heurtent les patrons des petites et moyennes entreprises.
Sous le thème générique «L'Algérie a-t-elle besoin d'un small business act ? Ou comment mettre la PME au cœur des politiques publiques ?», l'économiste Abdelhak Lamiri a présenté une communication devant une assistance composée de chefs d'entreprise, de responsables d'institutions publiques, à l'instar du DG de l'Algex, Mohamed Benneni, et du directeur du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, ainsi que des experts.
Le small business act (SBA) est défini comme une ensemble de principes et de mesures concrètes guidant la conception et la mise en œuvre des politiques publiques en vue de promouvoir un environnement juridique et administratif favorable aux PME. Né aux Etats-Unis, ce concept a été adopté par de nombreux pays en assumant la préférence PME, compte tenu de son potentiel de création d'emplois et de cohésion sociale.
L'Allemagne demeure un exemple type de ce modèle qui a fait du développement de la petite et moyenne entreprises son cheval de bataille, ce qui lui a valu le titre du premier exportateur à l'échelle mondiale depuis de longues années. L'Algérie a affiché des ambitions en la matière avec un objectif de création de 1,5 million de PME à l'horizon 2014. Des dispositions ont été prises pour améliorer l'environnement juridique et administratif.
Des actions de soutien ont été mises en œuvre à travers la création de fonds de garanties, des programmes de mises à niveau et des facilitations bancaires. Les efforts déployés dans ce domaine restent cependant insuffisants, selon le président de l'Insim, relevant que seulement 7 à 9% des ressources de l'Etat sont octroyés aux PME.
Le tissu institutionnel intervenant dans la promotion des petites et moyennes entreprises souffre d'un dérèglement et d'une incohérence dans les actions engagées en faveur du secteur de la PME. «Les autorités veulent créer des sociétés comme de véritables champions économiques.
C'est une action importante mais il faudrait savoir quelle est la place qui sera accordée à la PME ?», s'interroge l'invité du Care.
Dans son exposé, le docteur Lamiri a axé sur les facteurs exogènes et endogènes influant sur le domaine de la PME. Au titre des éléments exogènes, il est revenu sur les allocations des ressources, le marché parallèle et la contrefaçon, les produits financiers et l'accès à l'immobilier, ainsi que les qualifications humaines.
S'agissant de l'aspect d'accompagnement, il a souligné que l'administration est encore défavorable à l'investissement, tandis que dans les pays qui «ont réussi la transition économique» l'administration est gérée par des experts. Les produits financiers sont, quant à eux, inadaptés aux besoins des investisseurs.
En ce qui concerne, les qualifications humaines, l'économiste a noté qu'«il est quasiment impossible à un pays de réussir des politiques macroéconomiques avec un secteur de formation très en retard». Pour le professeur, la formation des ressources humaines est la première action d'un pays engagé dans une transition économique.
«La Chine a créé 7000 instituts Harvard de très haut niveau mieux que ceux des Etats-Unis. Il nous faut un plan Marshall afin de mettre à niveau les universités algériennes. Mais pour cela, il faudrait une volonté politique forte», a-t-il estimé.
Facteurs endogènes
Au titre de facteurs endogènes, le docteur Lamiri a insisté sur le management de l'intelligence, le benchmarking, ainsi que la productivité. «Les pays qui se développent sont ceux qui savent écouter leurs intelligences», a tenu à ajouter le président de l'Insim, tout en soulignant que «les PME algériennes sont éparpillées entre les différentes organisations patronales, ne constituant pas une force», fait-il remarquer.
Pour Abdelhak Lamiri, l'Algérie n'a pas encore réussi sa transition économique, contrairement à certains pays comme la Tunisie, la Corée du Sud et la Chine, devenus aujourd'hui des nations émergentes avec une économie compétitive à l'échelle locale et internationale. C'est pour cette raison qu'il a recommandé, entre autres, une bonne gouvernance interne et externe, de l'ingénierie globale et un plan stratégique avec des objectifs précis. «Il faut avoir les bonnes personnes pour exécuter ces politiques de développement», a-t-il également soutenu.
Les efforts à déployer sont gigantesques car l'Algérie demeure à la traîne en matière de création d'entreprises, a-t-il expliqué, en avouant que pour 100 000 habitants, seulement 55 entreprises sont nées annuellement, tandis que des pays de la même envergure que l'Algérie créent 244 entreprises pour une population de 100 000 habitants.
«Certes, il y a eu des améliorations en matière de procédures de création d'entreprises, mais il ne faut pas oublier que les autres pays ont pris de l'avance par rapport à nous», a tenu à rappeler le docteur Lamiri, ajoutant qu'il faudrait 1,5 million de PME pour résorber le problème du chômage et améliorer la compétitivité de l'économie nationale.
Lors des débats, les intervenants ont relevé particulièrement l'absence de dialogue entre les décideurs politiques et économiques, la jeunesse du secteur privé (environ 15 ans), ainsi que la concentration des politiques publiques sur les réformes macroéconomiques et les plans de développement des infrastructures.
A ce propos, le docteur Lamiri a affirmé que l'Etat a mobilisé 300 milliards de dollars dans le cadre des trois plans quinquennaux (2001-2004/2005-2009/2010-2014) pour le développement des infrastructures. «On aurait dû mobiliser cet argent pour la formation des ressources humaines et la PME», a-t-il souhaité. Cependant, le DG d'Algex a tenu à signaler que «le développement de la PME ne se fera pas par des injonctions mais par la spontanéité et la nécessité».


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