Le tour des services publics concernés par l'habitat à Sétif fait apparaître que le problème du vieux bâti ne se pose pas avec acuité. En effet, la ville construite depuis près de deux siècles est considérée plutôt comme récente eu égard aux problèmes soulevés dans d'autres centres urbains en Algérie. Mais les témoignages recueillis au niveau de l'APC, la daïra et la wilaya plaident pour un engagement de vastes programmes dans ce sens afin de faire face au problème de la précarité de l'habitat. Pour le cas de Sétif, c'est le problème des «Harate», datant du XIXe siècle qui pose problème actuellement mais où certaines actions ponctuelles de relogement ont été déjà entreprises par les services de la daïra, et où près d'une dizaine ont été jusque-là démolies et leurs propriétaires relogés. Dans ce domaine, c'est la daïra qui prend en charge l'opération de relogement des habitants. Si l'on apprend du côté de l'APC que le patrimoine communal ne présente pas de cas urgents d'effondrement du bâti, pour le cas des biens privés c'est l'autorité publique qui délivre l'arrêté de démolir conformément à la procédure administrative de la direction de l'urbanisme de wilaya. Les propriétés privées ainsi que les propriétés publiques sont traitées sur le même pied d'égalité. La procédure administrative fait état que c'est le constat de la commission d'hygiène et de sécurité composée des services techniques de l'APC, de la sécurité urbaine et de la Protection civile qui entame l'instruction de l'évaluation de la détérioration de la bâtisse et de la menace de sa ruine en attendant l'intervention des services du CTC qui interviennent en dernier ressors conformément à la procédure engagée par la direction de l'urbanisme de wilaya pour enfin instruire la démolition.. Mais sur un autre chapitre purement technique inhérent aux mesures de confortement des édifices datant de l'époque coloniale dont la qualité des ouvrages participe à l'embellissement urbain, l'on apprend que les techniques locales dans ce domaine ne sont pas encore maîtrisées. A l'exemple d'une école primaire au centre-ville fermée depuis plusieurs années. A Sétif, le programme national présidentiel prévoit un quota de 1500 logements dans le cadre de «l'éradication des sites et cités précaires et l'amélioration des conditions de vie des citoyens». Le dernier exemple en date est celui de la cité Diar Nakhla qui regroupe près de 500 âmes et où l'ouvrage qui commençait à présenter des inquiétudes certaines ces dernières années a été entièrement démoli durant l'été 2009 et l'ensemble des habitants viennent d'être relogés. Le traitement des dossiers n'a pas été sans poser des problèmes majeurs au niveau de l'administration car ceux-ci étant bénéficiaires de la loi de la cession des biens de l'Etat et le logement occupé par plusieurs familles. Par manque de chiffres officiels relatant la description du parc immobilier en vétusté à Sétif, l'on considère que la situation de la cité Diar Nakhla se présente ainsi parmi les derniers dossiers soumis à l'administration locale pour régler le problème de la précarité du bâti menaçant ruine. Des opérations similaires de 800 logements et de 64 logements ont été entreprises en 2004 et en 2006 dans le domaine de la démolition du vieux bâti et du relogement des habitants.