La Direction du logement et des équipements publics (Dlep) de Sétif ne cesse de faire des mécontents parmi le monde des entrepreneurs et artisans. En effet, ceux-ci dénoncent la prise de position de la direction aux côtés des grandes entreprises de construction. «Tous les marchés sont attribués aux entreprises de réalisation des gros œuvres», témoignent les entreprises spécialisés en électricité, plomberie, menuiserie et peinture, c'est-à-dire celles concernées par les «lots secondaires». Des pratiques non conformes avec la législation en vigueur qui sont dénoncées. C'est ainsi que ce sont les marchés d'envergure du nouveau pôle universitaire qui sont à la source du mécontentement des partenaires de la construction et de la réalisation du bâti. «Malgré les promesses du wali, depuis son installation en 2005, en faveur de l'encouragement des moyens de réalisation locaux, les entreprises de Sétif ne profitent pas de la priorité promise par le chef de l'exécutif de la wilaya», arguent les entrepreneurs en soulevant le problème des privilèges accordés aux opérateurs étrangers à la wilaya de Sétif malgré la présence de potentiel de réalisation local. Les entrepreneurs qui n'ont pas bénéficié de marchés depuis plusieurs années, ne vont pas de main morte pour accuser les pratiques «occultes» du service des marchés de la Dlep. Certains d'entre eux iront aussi jusqu'à soulever le problème de publication des avis d'appel d'offres, qui selon eux, est à la source de la passation de marchés douteux et de favoritisme à l'avantage des grandes entreprises qui «se sont emparées» de tous les marchés du pôle universitaire El Bez. Une entreprise de plomberie relève le cas de l'exclusion de 7 entreprises locales soumissionnaires et l'attribution de la totalité des marchés à 2 entreprises de Constantine. Un exemple édifiant selon les contestataires pour mettre à nu les pratiques «douteuses» des responsables du service des marchés de la Dlep.