Le torchon semble brûler entre l'organisation des entrepreneurs privés et les services concernés de la wilaya de Béjaïa. Dernier signe de tension en date, un clash survenu le 17 octobre dernier entre les représentants de la section locale de la fédération nationale du BTPH, elle-même affiliée à la Confédération algérienne du patronat (CAP), et des employés de la Direction du logement et des équipements publics (DLEP). Selon un communiqué de la section, le délégué des entrepreneurs a été empêché d'assister à une séance d'ouverture de plis, concernant un marché portant réalisation de 8 blocs d'hébergement à la cité universitaire 17 Octobre 1961 (ex-Pépinière) de Béjaïa. Voilà pour la goutte qui a fait déborder le vase. « Les entreprises locales n'ont pas cessé de nous exprimer leur ras-le-bol par rapport aux conditions de réalisation des projets au niveau de la wilaya », informent, par ailleurs, les membres de la section, qui ne laissent pas passer l'occasion sans rappeler une série d'« entraves » dressées devant la profession. fermeté observée sur les coûts des marchés, les lenteurs dans le règlement des situations de travaux, la non-prise en charge des implications des révisions des prix... sont parmi les manquements cités par les entrepreneurs qui voient là un manque d'égards à leur profession. Enfin et en guise d'avertissement, les entrepreneurs affiliés à l'organisation agitent la menace du boycott des appels d'offres de la wilaya de Béjaïa si les autorités persistent à ignorer les doléances des entreprises. Les services de la DLEP au niveau de la wilaya minimisent quant à eux l'ampleur du clash et parlent d'un incident bénin procédant du simple malentendu. L'agent de sécurité rattaché à l'administration n'aurait simplement pas reconnu le délégué en question et celui-ci l'a mal pris, avons-nous appris auprès d'un collaborateur du directeur.L'origine du mécontentement des entrepreneurs serait peut-être beaucoup plus à chercher du côté des conditions des marchés, notamment celle prévoyant la double vacation sur les chantiers et qui ne serait pas toujours dans les cordes de nombreux entrepreneurs, a suggéré notre interlocuteur.