A l'instar des autres régions du pays, Sétif vit au rythme des perturbations enregistrées dans le secteur de l'éducation à l'occasion de la rentrée scolaire 2009-2010. Et si les problèmes du tablier et du réaménagement de l'emploi du temps à l'occasion de la mise en vigueur du week-end semi-universel n'ont pas enregistré les remous observés à travers quelques villes d'Algérie, c'est cependant le problème de la surcharge des classes qui est à l'origine du mécontentement à Sétif. Le nouveau lycée Malek Bennabi, situé dans la nouvelle zone d'extension urbaine de Sétif El Hidhab, a connu des scènes de révolte des élèves à cause de la détérioration des conditions de travail due à la surcharge des classes. En fait, le lycée conçu pour 800 élèves accueille plus de 1200 élèves. Les élèves ont été alors priés d'opter pour d'autres établissements scolaires, dont des CEM, pour régler le problème de la surcharge des classes, ce qui a accentué la grogne des élèves et des parents. Non loin, au CEM Saâdna où la capacité d'accueille théorique a été doublée, les salles de classe accueillent 3 élèves par table. Le CEM de la localité Chouf El Keddad présente le même cas de figure. En effet, le collège d'une capacité théorique de 360 places pédagogiques a atteint aisément la barre des 700 places. Mais au vu des informations recueillies sur place, l'administration continue à enregistrer de nouvelles inscriptions compte tenu de l'accueil des nouveaux habitants de la tranche de 500 logements, récemment attribuée en attendant la livraison d'une autre tranche de 500 logements sociaux à l'occasion de la visite présidentielle. Il s'agit là de problèmes concrets liés à la programmation des équipements scolaires et à l'élaboration de la carte scolaire par la direction de l'éducation qui détermine les besoins du secteur en matière d'équipements éducatifs. Autant de questionnements qui attendent des réponses concrètes en vue d'apaiser les remous causés au sein de la population.