Lundi, suite à un accident de la circulation qui a fait une victime à l'entrée du quartier Djenane Sfari, dans la commune de Birkhadem, sur l'autoroute Alger-Blida, la population a bloqué cette voie rapide, exigeant une nouvelle fois la réalisation d'une passerelle. Les travaux de réalisation de cet ouvrage devaient commencer hier matin, selon les engagements pris par l'APC et la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs devant la population locale. L'information a été donnée au Temps d'Algérie par plusieurs jeunes du quartier, rencontrés sur les lieux samedi en début d'après-midi. «La passerelle sera réalisée à la hauteur du boulanger. Les résidants ont donné leur accord pour que l'ouvrage soit placé à cet endroit. Cela nous arrange beaucoup», assure un jeune habitant. Le projet sera réalisé par une entreprise publique, Sapta, qui est spécialisée dans l'étude et la réalisation de ponts, viaducs et ouvrages d'art. L'installation du chantier a commencé jeudi dernier. Une cabine saharienne, destinée à héberger le bureau de suivi du chantier, a été placée dans les environs. L'intérieur de la cabine est orné d'une série de croquis représentant une passerelle. Selon le gardien, le pont en question a été réalisé dans la commune de Birtouta. Il s'agit donc de reproduire le même schéma à Birkhadem. Les gens du quartier commencent à croire que la passerelle sera réellement construite. «Les techniciens et les responsables sont venus, ils nous ont interrogés sur le choix de l'emplacement et ils ont pris des mesures», indique un autre jeune. Ainsi, la situation évolue dans le bon sens, moins d'une semaine après un accident mortel. Lundi dernier, un piéton a été mortellement renversé par un automobiliste roulant sur l'autoroute Alger-Blida qui traverse l'entrée de la localité Djenane Sfari. Exprimant sa colère, la population a alors bloqué la voie express, exigeant la prise en charge de ses doléances, entre autres la pose d'une passerelle. Cette revendication date au moins de l'année 2005. Plusieurs responsables locaux se sont déplacés, le même jour, au quartier et ont promis de prendre en charge cette demande de plus en plus urgente. En l'absence d'un pont permettant des déplacements sécurisés entre Djenane Sfari et Djenane El Afia, les résidents de cette localité sont obligés de traverser directement l'autoroute pour se rendre au centre-ville de Birkhadem au moindre besoin. «Même les magasins sont situés de l'autre côté de l'autoroute», précise-t-on. En attendant la construction du pont, qui prendra certainement quelques mois de travail, les écoliers, les femmes et les hommes continueront à traverser la voie rapide et à y circuler pour se rendre en ville. Plusieurs personnes mettent ainsi leur vie en danger de mort. Les jeunes rencontrés samedi affirment tous qu'ils traversent l'autoroute chaque jour à plusieurs reprises.