Le président de l'union arabe des avocats et un nombre important d'avocats égyptiens ont porté atteinte à l'emblème national algérien en le brûlant en pleine rue, au Caire. Un acte qui a été condamné par différentes instances internationales et personnalités juridiques de renom. «C'est un acte indigne et nous condamnons avec fermeté de telles actions», a déclaré M. Aidouni, président du syndicat national des magistrats. Et de poursuivre : «si c'étaient des gamins ou des repris de justice qui avaient commis un tel acte, on l'aurait vu autrement, mais que cela vienne d'un représentant du barreau arabe et de surcroît juriste et défenseur du droit, cela est doublement condamnable, c'est inadmissible.» S'agissant des mesures que les avocats algériens devront prendre, M. Aidouni s'est dit confiant : «j'ai une totale confiance en nos avocats, ils sauront se défendre.» Sur les raisons ayant justifié cet acte, M. Aidouni a été catégorique : «aucune raison ni justification ne permet de porter atteinte à l'emblème d'un pays, surtout un pays frère».» Et de préciser : «vous savez notre qualification au mondial n'est pas l'unique raison qui pousse certaines personnes à réagir de la sorte, ce sont surtout nos avancées et nos succès enregistrés dans tous les domaines qui les dérangent».» Pour rappel, certains avocats égyptiens ont demandé des excuses à leurs confrères algériens, à l'image du grand juriste Mounatassar Ezayat qui a, dans une déclaration, condamné ses confrères et compatriotes. «Cet acte a été commis par des avocats affiliés au parti au pouvoir qui sont loin de représenter les juristes égyptiens», avait-il écrit. «Nous n'allons pas leur laisser le champ libre» Le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Sellini, s'est dit outré par une telle barbarie : «Ce sont des avocats qui ne méritent pas ce qualificatif, ils n'ont rien d'avocat à mon sens. Un avocat est une personne sensée qui est dans l'obligation de défendre la souveraineté et les libertés non seulement des personnes mais aussi des pays», a-t-il encore indiqué. Concernant le barreau de Tlemcen qui a affiché son souhait de se retirer de l'union des avocats arabes, Me Sellini a choisi un autre discours plus logique et plus sage : «nous n'allons pas leur laisser le champ libre afin qu'ils exploitent cette union à des fins autres que celles édictées par la charte. Et nous n'allons pas leur offrir une union qu'ils pourront utiliser pour orienter le débat à leur guise.» Notons au passage que le président de l'union des avocats arabes, de nationalité égyptienne, est le principal instigateur de cet ignoble acte. A ce sujet, Me Sellini a tenu à rassurer : «le poste de président de l'union arabe des avocats est un titre honorifique et la représentativité de l'union est assurée par le secrétaire général de l'union qui est un Marocain.» Enfin, Me Sellini a rappelé que le bâtonnat a actionné des poursuites contre cet acte incongru en déposant des rapports et des plaintes au niveau des instances internationales, notamment l'union internationale des avocats, l'union arabe mais aussi les différents barreaux à travers le monde. Les barreaux avec lesquels les avocats algériens sont en relation ont aussi condamné cet acte qui n'honore guère cette noble profession. Ils ont également décidé de soutenir notre pays dans sa démarche pour punir les instigateurs.