Photo : S. Zoheir Par Amel Bouakba L'escalade de haine, les propos insultants et le déchaînement de rancœur qui a animé les avocats égyptiens à l'égard de l'Algérie et de tous ses symboles, au lendemain de la victoire des Verts et de leur qualification au Mondial sud-africain a suscité la colère et l'indignation du barreau d'Alger. Réuni hier, le barreau d'Alger, avec sa trentaine de membres, a décidé, dans un communiqué rendu public, d'interpeler les instances arabes et internationales pour prendre des sanctions à l'égard du barreau égyptien et de son président qui a brûlé le drapeau algérien, l'un des symboles de l'Algérie et des martyrs tombés durant la guerre d'Algérie mais aussi tous ceux qui ont combattu auprès des Egyptiens durant les guerres de 1967 et 1973». Par la voix de son président, Me Abdelmadjid Sellini, le barreau d'Alger s'est dit outré par le comportement indigne et la bassesse du barreau égyptien et d'avocats censés être les défenseurs des droits de l'Homme qui ont versé dans un jeu malsain, vociférant de propos injurieux à l'égard du peuple et de l'Etat algériens. Le barreau d'Alger dénonce vivement «les agissements déshonorants qui disqualifient à jamais les prétendus défenseurs des droits et de la dignité humaine». Le barreau d'Alger compte répondre par la force loi et les mesures légales à ces pseudo-avocats qui sont tombés à un bas niveau. Accusés de graves dépassements et dérives honteuses, les avocats égyptiens devraient passer en conseil de discipline pour répondre d'actes abjects qui sont loin de représenter la profession. Selon Me Sellini, «ces avocats ne peuvent en aucun cas représenter les principes et les valeurs de la noble profession d'avocat dont la mission est de défendre les droits des peuples et des causes justes». En se comportant de la sorte, ils se sont tout simplement ridiculisés et discrédités, ajoutera l'orateur. «Où étaient donc ces pseudo-avocats lorsque l'équipe nationale algérienne a été agressée au Caire», s'interroge Me Sellini, ajoutant que le monde entier sait qu'il n'y a pas eu d'incidents à Khartoum, contrairement à ce qu'ils veulent à tout prix faire croire. Le barreau d'Alger menace de prendre d'autres mesures pour s'élever contre ce qu'il a qualifié d'«agression et de crime contre l'Algérie». Parmi les mesures attendues, un appel à la délocalisation de l'Union des avocats arabes, dont le siège est en Egypte. Cette dernière est, notons-le, présidée (président honorifique) par le pyromane, président du barreau égyptien qui a mené une guerre acharnée contre l'Algérie et tous ses symboles.