La Banque d'Algérie (BA) mettra en place un système de notation bancaire conforme aux standards internationaux en 2010, dans le but de renforcer la supervision bancaire, a indiqué une note d'information de cette institution. Il s'agit d'un dispositif visant l'amélioration de l'évaluation de la gestion et de la maîtrise des risques de crédit. Pour accompagner l'augmentation du capital des banques et établissements financiers enregistrée cette année, la Banque d'Algérie a décidé en tant qu'entité de régulation du marché de procéder à la mise en place d'un système de notation. Ce qui constitue une nouveauté importante, étant donné les engagements bancaires de plus en plus importants en Algérie, aussi bien ceux du secteur bancaire public que ceux du secteur privé. Selon la note de la Banque centrale, l'augmentation du capital a été appuyée par l'assainissement additionnel des crédits non performants dans les portefeuilles des banques publiques liés aux entreprises publiques. La BA a estimé le renforcement de la solidité du secteur bancaire algérien est un objectif permanent des autorités monétaires et de supervision. Sur le plan réglementaire, l'ordonnance n° 03-11 d'août 2003 relative à la monnaie et au crédit, amendée après le syndrome Khalifa Bank, donne à la BA de larges prérogatives en matière de stabilité financière. Ce qui a permis à l'autorité de régulation de développer les instruments de surveillance macro prudentielle sous forme de suivi des banques par les indicateurs de solidité du système bancaire, indicateurs synthétiques portant sur le niveau des fonds propres (ratio de solvabilité), les crédits distribués par nature et maturité, leur classement et le niveau de provisionnement des créances non performantes. Ainsi, on relève que parmi les indicateurs qui font partie d'une surveillance régulière, il existe le ratio de solvabilité global qui est passé de 12,85% en 2007 à 16,54% en 2008. Notons au passage que les scandales bancaires en Algérie ont émaillé le marché, notamment depuis la libéralisation du secteur. Des banques privées algériennes ont du mettre la clé sous le paillasson pour des affaires de détournements et de malversations. Les banques publiques sont également critiquées pour les conditions d'attributions des crédits aux entreprises, considérées comme étant non solvables. Cette fois-ci la Banque centrale devra se prémunir, à l'aide du nouveau dispositif, de ces phénomènes.