La campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1 débutera mercredi, selon des sources proches du ministère de la Santé. 450 000 flacons sont d'ores et déjà arrivés pour la première semaine de vaccination. Le vaccin est destiné, dans sa première étape, aux populations particulièrement exposées, notamment les personnels de la santé, des douanes et des aéroports. Et ce, selon le plan de vaccination contre la pandémie élaboré par la tutelle, qui précise que la priorité sera pour les populations particulièrement exposées, notamment les personnels de la santé, les femmes enceintes, l'entourage des enfants de moins de 6 ans et les malades chroniques. La campagne de vaccination, qui s'étalera sur quatre à cinq mois, soit jusqu'au mois de mai, aura lieu dans des centres de vaccination, comme les PMI (protection maternelle et infantile), les unités de médecine préventive, les unités de médecine du travail. Par ailleurs le Professeur Abdelouahab Dif, chef de service à l'hôpital d'El Kettar et responsable de la cellule de veille sur la grippe A/H1N1, contacté par nos soins, nous a fait savoir que le vaccin n'est pas encore disponible au niveau de ses services, mais dès sa réception, la campagne de vaccination sera entamée au niveau des centres de vaccination dont dispose l'établissement hospitalier, soulignant que «selon la liste des bénéficiaires prioritaires établie par le ministère de la Santé, il n'y aura certainement pas suffisamment de vaccins pour tous ceux qui souhaiteront se faire vacciner». Et d'ajouter : «Ces doses ne permettront pas de traiter l'ensemble de la population. Parmi les personnes qui bénéficieront d'un accès prioritaire à ce vaccin se trouvent les personnels de santé. Ces derniers représentent, selon le Professeur Dif, environ 300 000 à 400 000 personnes, dont 35 000 médecins. Sur la question des risques ou plutôt des effets secondaires du vaccin en question, le professeur nous a souligné qu'il ne peut l'identifier tant qu'il ignore le laboratoire fabriquant. Quant au nombre de personnes traitées au niveau de son établissement, notre interlocuteur nous a indiqué que parmi les 2200 personnes consultantes, 142 malades ont été traités, et ce, depuis le 15 juin à ce jour. Par ailleurs, les essais réalisés sur ce vaccin sont satisfaisants. Le site Internet du New England Journal of Médecine vient d'ailleurs de publier les premiers résultats. Par exemple, le vaccin de Novartis provoque bien «une réaction du système immunitaire contre la souche responsable de la pandémie actuelle, même avec une seule injection», rapporte le journal. Toutefois, les tests «ne permettent pas de juger de la survenue d'effets indésirables à moyen ou long terme.»